Dans le cadre d'une programmation résolument féminine, en lien avec la lutte pour les droits de femmes, la Cinémathèque de Bretagne s'intéresse tout particulièrement à ces femmes de la terre. Épouses d'agriculteurs, leur labeur quotidien au sein des exploitations familiales n'est guère reconnu comme en témoignent les films présentés dans ce programme. Entre tâches ménagères, gestion des enfants, alimentation et traite des animaux, l'agricultrice revendique son statut d'exploitante à part entière dans un contexte d'agriculture productiviste et moderne.
Du parcours singulier de la paysanne et poétesse Anjela Duval aux agricultrices des années 1970, une très lente évolution s'amorce. Il faudra ainsi attendre 1980 pour qu'elles obtiennent le statut de co-exploitante, puis progressivement des réformes successives viendront conforter la place des femmes agricultrices dans le sens d'une plus juste égalité et d'une reconnaissance accrue.
Le bourgeois rural et ses fils de Guy Demoy (1966, 24 min)
Le chant de la terre de Jo Potier (1973, 20 min)
Femmes agricultrices de l'Atelier de création audiovisuelle (1973, 16 min)