Dans une île, les Ardoines, située à une heure des côtes bretonnes, une époque de pénurie arrive : les puits se tarissent, le brouillard s'étend, l'exode semble proche. Mais, sous l'impulsion de Fabrice, les autochtones décident, cette fois-ci, de résister. Ils construisent une pompe à eau. C'est la joie : les terres sont à nouveau irriguées. Mais les difficultés sont nombreuses, l'île est endettée, les habitants commencent à douter du bien-fondé d'une telle existence. Fabrice et une poignée d'hommes s'installent à Doucemer, une autre île, abandonnée mais riche en algues. Des commerçants tentent d'imposer leurs conditions aux îliens afin de tirer le maximum de profit de la récolte de plantes marines contenant de l'iode, produit nécessaire à la fabrication de médicaments. Fabrice demeure ferme : les transactions se feront selon sa volonté, pour le bien de ses compagnons. Doucemer connaît bientôt un certain essor : ses habitants vivent dans l'opulence. Pendant ce temps, les Ardoines sont devenues une région touristique. L'abondance de Doucemer ne satisfait pas non plus Fabrice, il ne veut pas devenir un rentier. Il se rend avec Hélène, l'institutrice, à une vente aux enchères et achète une toute petite île, Médusa, qui ne figure même pas sur les cartes. Seuls Fabrice et un cheval blanc partent pour Médusa. Le solitaire passe de nombreuses semaines à en tracer la carte. L'hiver venu, Médusa n'est plus qu'un tas de neige...Fabrice veut partir mais l'île résiste. Le voici engagé dans ce douloureux corps à corps, tant désiré, avec les éléments. Index de la Revue du Cinéma, saison 1983.