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68 année zéro : sous les pavés, l'Europe [19600]

2008 précisément | Ruth ZYLBERMAN

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De Turin à Berlin en passant par Paris, regard contrasté de la réalisatrice Ruth Zylberman sur la génération-révolte. 
Il y a l’Italienne qui raconte sa première journée d’occupation de la fac de lettres de Turin. « Nous fumions dans les escaliers et on écrasait les mégots par terre », se souvient Vicki Franzinetti, âgée alors d’à peine 14 ans, qui découvrait tout à la fois la politique et la liberté en ce début de « sessantotto » – le soixante-huit transalpin. « Je me souviens encore de ce moment où nous avons marché sur l’herbe enjambant le panneau “pelouse interdite” », confie l’Allemande Eva Quistorp évoquant les débuts de l’occupation de son université à Berlin.

Ce sont presque les mêmes mots pour ces premiers moments de la grande transgression. L’Italienne est aujourd’hui traductrice, toujours turinoise et ­toujours de gauche malgré les désillusions et les rêves fracassés par les « années de plomb », celles du terrorisme, avec des copains « parmi ceux qui ont été tués et d’autres parmi ceux qui tiraient ». L’Allemande, elle, est députée européenne pour les Grünen (les Verts) après des années d’engagement, notamment dans le mouvement féministe.

Aujourd’hui universitaire parisien, Yves Cohen, fils de communistes hanté par la mémoire familiale de la déportation, cherchait sa révolte. Tenté un moment par les « anars » puis par les trotskistes il rejoint finalement les « maos » de son lycée du quartier Latin « parce qu’ils étaient les meilleurs intellos et les plus militants ». Après les grandes grèves, il part comme établi à Peugeot-Sochaux, la plus grande usine automobile de l’Hexagone. Là il y a des jeunes prolos en colère, comme Jean-Paul Gitta, qui, lui, est resté à Sochaux.

Mais il y a également l’autre côté du Rideau de fer. Même si les motivations des participants du Printemps de Prague peuvent paraître opposées à celles des étudiants parisiens, il y a le même souffle libertaire, comme en témoigne l’itinéraire de Peter Uhl, qui, témoin de la révolte parisienne, rentre dans son pays et combattra la « normalisation » après l’intervention soviétique.

Beaucoup de livres et de films sont sortis pour ce quarantième anniversaire de 68 et ce n’est qu’un début. Celui-ci tranche dans sa forme comme dans son approche. « Qui étaient ces jeunes qui ont fait 68  ? D’où venaient-ils  ? Qu’espéraient-ils  ? Ils n’étaient pas des leaders et ils ne sont pas devenus des icônes revendiquées ou repentantes de la contestation mais ils se sont engagés de telle sorte que le cours de leur vie s’en est trouvé bouleversé », explique Ruth Zylberman, réalisatrice de ce film doux-amer comme la vie elle-même et les souvenirs de cette génération sur laquelle elle porte un regard tout à la fois détaché et empathique.

Dans la France des Trente Glorieuses, comme dans l’Allemagne de la reconstruction ou l’Italie du « miracle économique », la société avait ­pareillement commencé à bouger. Le mouvement de 68 fut bel et bien un phénomène européen.

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