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Armand "j'aurais fait la pêche en fraude" [8126]

1989 précisément | Emmanuel AUDRAIN

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Film professionnel | Bretagne

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    • Genre
    • Documentaire
    • Durée
    • 00:52:00
    • Coloration
    • Couleur
    • Format durée
    • MM - Moyen métrage
    • Format original
    • BVU
    • Son
    • Sonore

« En 1964, j’ai été touché par la Tuberculose. J’avais 38 ans. Quatre ans, arrêté.

Au fond de moi-même, je disais : « Non non, c’est pas possible… » Je ne voulais pas entendre parler de pension. Si « la Marine » ne m’avait pas délivré mon « rôle », je crois bien que j’aurais fait la pêche en fraude. »

Regard clair, encadré de longs cheveux blancs, Armand évoque sa vie avec pudeur et retenue. Bien qu’il soit originaire du Finistère, il est devenu, par son expérience et son regard, l’une des consciences des marins pêcheurs de la Baie de Quiberon

«  Je suis né en 1926, à Douarnenez. À l’époque, il y avait encore les Thoniers, les côtres d’Audierne et de l’Ile de Sein… Ces bateaux-là naviguaient presque tous à la voile. Moi, ça m’emballait, j’étais mordu pour ça !

J’ai commencé mousse à 13 ans, à la sardine. Puis, à 14 ans, j’ai fait la Mauritanie. La Langouste, à bord du « Douarneniste ». C’était encore un voilier pur. »

« C’est en venant faire un tour à Belle Ile que j’ai connu Mimi. Nous nous sommes mariés à Douarnenez. Après deux années là-bas, elle a souhaité revoir son île. Alors, nous avons fait notre vie ici.

Nous avons acheté un petit « canote », « L’indépendant ». J’avais jamais fait le petit métier, il a fallu tout apprendre. Chercher le poisson, veiller dessus. Parce que c’est pas le jour même qu’on pêche. Il faut y penser à la pêche. Tu es responsable de tes décisions. C’est une liberté qui n’est pas mauvaise à prendre.

Quand le temps était trop dur, j’allais sur la côte voir si les oiseaux « travaillaient ».

Une veille de Noël, après plusieurs semaines de mauvais temps, j’avais fait 250 kilos de Bars. Ça avait fait du bruit dans l’île ! »

Vers la fin de sa carrière, Armand a eu la chance de pouvoir transmettre son bateau et son savoir de « ligneur » à son fils.

« La protection de la ressource, ça a toujours été notre idée. La façon qu’on travaillait, y avait encore de l’avenir. C’est pas à la ligne qu’on aurait mis la mer à sec ! »

« On a mis des outils de plus en plus performants pour s’attaquer au poisson.

Rien n’a été négligé. Y en a qui ont fait de sacrés rendements… Des fortunes !

On était en train de tout foutre en l’air. Un aveugle aurait vu clair là-dedans ! »

Aujourd’hui, Armand ne sort pratiquement plus de chez lui. La santé est fragile, le souffle court… Mais la pêche est toujours au centre de ses pensées. C’est peu dire qu’il est attristé de l’évolution.

« Je vois mon gars et les autres… Dans le port maintenant, c’est de la corde raide qu’ils font. La pêche commence à battre de l’aile. »

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