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Brestois et leurs résistances (Les) [43643]

Film amateur | Bretagne

Ce film est un montage d'archives issues d'un corpus analysé et travaillé par les étudiants Enora Benon, Ludine Berry, Léo-Pol Sellin et Anaïs Sequin dans le cadre d'un projet tutoré pour le Master Patrimoine et musée de l'Université de Bretagne occidentale. Il est enrichi du dossier pédagogique Visages et récits des libérations en Bretagne

Les extraits utilisés dans le film sont à titre d’illustration et ne reflètent pas toujours fidèlement les lieux mentionnés. Seul le propos historique est authentique.

Ce film est un montage d'archives issues d'un corpus analysé et travaillé par les étudiants Enora Benon, Ludine Berry, Léo-Pol Sellin et Anaïs Sequin dans le cadre d'un projet tutoré, faisant partie du dossier pédagogique Visages et récits des libérations en Bretagne.
 
Brest fait partie des villes qui ont résisté à l'occupant, que ce soit à travers des réseaux organisés ou par des actions individuelles de civils. Dès l'été 1940, des groupes se forment et tentent rapidement de nuire aux forces allemandes par des actes de sabotage ou de renseignement.
 
À travers ces témoignages, sont évoqués les divers aspects de la résistance durant la guerre, en particulier à Brest, entre la formation des réseaux de résistance, les premiers actes de résistance menés sans faire partie d’un réseau structuré, le rôle de la population qui s'entraide dans différentes situations, ou encore la contribution du milieu ouvrier.
Ces actes de bravoure, qu'ils soient individuels ou collectifs, ont tous contribué à affaiblir les forces d'occupation et à préparer la libération de Brest, survenue le 18 septembre 1944 lors de l'arrivée des troupes alliées.
 
L'histoire des témoins
 
Roger Pétron
Roger Émile Albert Pétron est né le 23 août 1923 à Notre-Dame-du-Rocher dans l'Orne.
Il quitte le domicile familial en Normandie pour rejoindre l'Angleterre et la Résistance. Il arrive à Brest avec deux amis en septembre 1940 et pense pouvoir trouver un passeur maritime au port de commerce de Brest, mais sans succès. En attendant, Roger Pétron enchaîne les petits travaux. Il s'engage d'abord dans l'organisation allemande Todt, puis à l'arsenal. En 1941, Roger Pétron fait la rencontre de René Le Grill. De là commence une amitié et une collaboration dans la résistance en novembre 1942.
 
Grâce à leur place au sein de l'arsenal, ils collectent des renseignements sur les activités maritimes allemandes et la base sous-marine pour le réseau de résistance Jade. Dans la Résistance, Roger Pétron prend le nouveau nom de Robert Ropars. De ce fait, les deux amis réalisent plusieurs actes individuels de résistance : impertinence auprès d'officiers allemands, vol d'un plan de fortifications allemandes… En juin 1943, Roger Pétron rejoint le groupe Action Directe, corps franc du mouvement Défense de la France, où il aura des missions de sabotage, telles que le sectionnement des lignes de communication.
 
Un petit groupe se forme et monte une opération contre le garage de l'Organisation Todt de Coataudon le 2 mars 1944. Ils volent des munitions, des fûts d'huile et des armes.

Le 9 mars 1944, une partie du groupe Action Directe se fait arrêter par les Allemands. Roger Pétron fuit rapidement et donne l'alerte à ses compagnons, évitant leur arrestation. Le 11 mars 1944, Roger Pétron sent les ennuis arriver et informe son chef de quitter Brest pour un temps dès le lundi 13 mars. Entretemps le 12 mars, trois Allemands l'arrêtent à son domicile. Il subit un interrogatoire et se fait passer pour un simple petit trafiquant. Il est par la suite amené au tribunal allemand de la Kriegsmarine de Brest, où il est condamné, ainsi que cinq de ses amis, à la peine de mort.
 
Roger Pétron est transféré dans plusieurs prisons puis sa sentence se modifie finalement en déportation. En mai 1944, il est envoyé au camp Natzweiler-Struthof. Il est classé "Nacht und Nebel" (Nuit et Brouillard), une marque réservée aux résistants condamnés à disparaître sans laisser de trace. Il va finalement rejoindre le camp Allach-Dachau avec deux de ses amis, Jean Kerjean et Marcel Jacopin, qui vont se soutenir mutuellement malgré les difficultés et les conditions atroces.
 
Roger Pétron tient bon et, le 29 avril 1945, il est libéré par l'avance des Alliés. En juin 1945, il retrouve Brest et apprend que son frère Gérard, 20 ans, a été tué dans les combats de la Libération à Herblay, dans l’Oise, le 18 août 1944.
 
Par la suite, il reste vivre à Brest, épouse Marie-Louise Le Bihan en décembre 1945 avec qui il aura deux enfants. Le restant de sa vie, Roger se dévouera pour entretenir la mémoire de ses amis et deviendra le président de la section brestoise de la Fédération Nationale des Déportés, Internés et Résistants Patriotes (F.N.D.I.R.P). Roger Pétron décède le 28 octobre 2003 à Brest, à l'âge de 80 ans. Sa sépulture se trouve au cimetière de Recouvrance à Brest.
 
 Louis Élie

Louis Jean Élie est né le 2 avril 1905 à Melleran, dans les Deux-Sèvres.

Il occupe plusieurs emplois jusqu’à ses 18 ans. Il entre ensuite en 1923 dans la Marine nationale.

Louis Élie épouse Blanche De Clerck à Paris le 14 septembre 1929. Ils adoptent Maurice De Clerck, le petit-neveu de Blanche. En 1933, il devient entrepreneur de transports. Il fait partie de la Défense passive et du patronage Saint-Martin, et semble avoir été sympathisant du Parti social français (P.S.F).

Sous l’Occupation, animé par un sentiment d’injustice et influencé par les discours de De Gaulle, Louis Élie fonde un groupe de résistance dès septembre 1940. Les missions du groupe sont de récupérer des armes, installer un transmetteur de terrain, exécuter des Allemands, distribuer des armes pour l’attaque de la batterie D.C.A. allemande et participer à des tentatives d’évasion de plusieurs personnes de la prison de Pontaniou.

Le 15 mai 1941, il est arrêté à son domicile vers 13h30. Lors de son interrogatoire, les Allemands lui auraient brisé les deux jambes. Durant l’instruction de son dossier par la justice allemande, il dit avoir 6 000 partisans sous ses ordres. Après son procès, Louis Elie et 10 autres résistants de son groupe sont fusillés à la forteresse du Mont-Valérien, le 10 décembre 1941. Leurs dépouilles sont transférées au cimetière d’Ivry-sur-Seine.

 

Une stèle, érigée en 2003 dans le square Rhin-et-Danube à Brest, rappelle son nom et celui de ses compagnons morts pour la France. Sa sépulture se trouve au cimetière de Saint-Martin à Brest [Carré D, Rang 7, Tombe 18].


Raymond Léaustic
Raymond Jean Léaustic est né le 15 mars 1926 à Saint-Pierre-Quilbignon, commune rattachée à Brest en 1945.
À partir d’avril 1940 jusqu'en août 1944, Raymond Léaustic travaille en tant qu’apprenti électricien à l’arsenal de Brest. Ses parents tiennent un café à côté du quartier du Pilier Rouge à Brest. Sa famille ne supporte plus les Allemands et décide de fermer le commerce et de partir au Guelmeur. C’est dans ce contexte que Raymond Léaustic développe une haine contre les Allemands durant les deux premières années d’Occupation.

Avec ses amis, il provoque et déclenche des bagarres avec des Allemands, pour s’amuser et se défouler. Mais lors d’une bagarre au Pilier Rouge avec les Allemands de l’Organisation Todt, ces derniers appellent des renforts et déclenchent une fusillade sur les jeunes hommes. Ces derniers s'enfuient mais sont dénoncés par un milicien et arrêtés comme terroristes. Raymond Léaustic avait alors 16 ans et demi lorsqu’il est arrêté par les Feldgendarmes. Il est interrogé au centre de la Gestapo, rue Laennec, et menacé de déportation.

 

Il est finalement libéré grâce à une voisine, mais le café de sa famille et cette dernière seront surveillés par la suite. Grâce à son ami Pierre Volant, déjà membre de la Résistance, il rejoint ensuite les Francs-Tireurs et Partisans (FTP) en novembre 1943, et prend le nom de code « Robert ». Son ami sera cependant fusillé à Huelgoat.
 
Dans la Résistance, sa mission consiste à voler des armes et harceler les Allemands par des tracts et des affiches de propagande. Le 14 janvier 1944, il poignarde un soldat allemand dans le dos et lui vole son arme, un revolver Mauser. Le 10 mai 1944, il doit récupérer un duplicateur à la mairie en se présentant comme ouvrier dépanneur pour dérober un ronéotype permettant à la résistance de faire des tirages mais il est freiné quand les Allemands commencent à prendre des otages pour les attentats contre l’occupant.
 
Lors de l’évacuation complète de la ville en août 1944, il intègre la Compagnie FTP Marcel Boucher qui se forme à Kergroadez. Il participe aux combats de Kervélédan à Ploumoguer, à la réduction de la poche du Conquet et à la reddition finale des Allemands.
 
Après la Libération, Raymond Léaustic reprend son travail à l’arsenal, qui cherche alors des ouvriers pour aller à Casablanca. Il part donc six mois à Casablanca en novembre 1944. De retour à Brest, il va ensuite contribuer à la reconstruction de l'arsenal.
 
Dans les années 1980, il sera président de la section brestoise de l’Association nationale des anciens combattants et amis de la Résistance (ANACR) et président du Comité du Pilier Rouge.
 
Raymond Léaustic décède le 30 septembre 1997 à Brest.
 
 
Léontine Drapier-Cadec
 
Léontine Marie Drapier-Cadec est née en 1895 à Irvillac.
 
Fille d’institutrice, elle fait ses apprentissages en tant qu’institutrice à l’école primaire supérieure de Quimperlé puis à l’école normale de Quimper. Elle fut institutrice et obtint le poste de direction à l'école des filles à Irvillac. Elle rencontre Charles Drapier en 1913, également instituteur à Irvillac, et ils se marient le 15 juillet 1916. De leur union naîtront deux enfants : Léontine, surnommée tendrement "Peluche" (de son vrai nom Hélène), et "la Renarde". Des sobriquets se voulant plaisants et évocateurs.
 
Durant la guerre, Léontine et Charles restent à Brest et survivent aux bombardements. Son école ferme et est dévastée par les bombes. Sa nièce de 20 ans décède lors du drame de l’abri Sadi Carnot. Le 14 août 1944, Léontine Drapier-Cadec quitte Brest pour un temps, suit tout un périple à travers la zone libre pour retrouver sa fille aînée (la Renarde) à Nîmes.
Son neveu Jean Drapier était dans la Résistance.
 
C’est dans les années 1950 qu’elle se fait connaître sous le nom de Drapier-Cadec, lorsqu’elle commence à écrire ses ouvrages.
Charles Drapier décède le 8 octobre 1965, sans doute d’une maladie liée aux mauvaises conditions de vie durant la guerre.
 
Au cours de sa vie, Léontine Drapier-Cadec a écrit six ouvrages : Kervez ce Paradis, qui a reçu le Prix des Provinces françaises, raconte une histoire de village à l’heure allemande ; Comme il faisait beau temps ; Mémoire d’une skoléres ; Rue de Madagascar ; Recouvrance des Souvenirs, préfacé par un prix Goncourt ; et enfin Léna et autres récits. Elle a également publié de petites histoires dans Les Cahiers de l’Iroise.
 
Elle obtient la distinction de chevalier des Arts et des Lettres. L'école primaire publique d'Irvillac, une rue de Plougastel-Daoulas et une place du Quartier des Capucins à Brest portent son nom. Également, à Brest, au 170 de la rue Anatole-France, à l'entrée du groupe scolaire des Quatre-Moulins, une fresque représente Léontine Drapier-Cadec devant une affiche pédagogique sur le cacao.
 
Léontine Drapier-Cadec finit sa vie à Saint-Yvi, où elle décède centenaire le 14 juin 1995.
 
Jean Drapier
Jean Drapier est né le 13 juin 1921 à Saint-Thégonnec dans le Finistère.
 
Lycéen de 16 ans, il réside habituellement à Rennes, mais sous l’occupation, il est logé à Brest chez son oncle et sa tante, Charles et Léontine Drapier, au 46 rue Vauban.
À Brest, il recherche du matériel anglais laissé à l’abandon lors de la débâcle. Ces équipements sont revendus à la Résistance.
 
Le 18 mai 1941, Jean Drapier est arrêté chez sa tante et son oncle par les agents de l’Aussenkommando du S.D. allemand de Brest (Sicherheistdienst, service de sécurité de la SS), chez sa tante et son oncle. Son procès se déroule en novembre 1941 au tribunal militaire allemand de Paris. Il livre plusieurs informations sur ses camarades et leurs actions dans la Résistance, ce qui pèse sur son jugement. Il passe une année à la prison de Fresnes.
 
Il rentre ensuite à Rennes et travaille dans le Service du Travail Obligatoire (S.T.O.). À la Libération, il entre dans les services de police, comme inspecteur à la Brigade Mobile.
 
Jean Drapier décède le 26 août 2002 à Paris.
 
Jean Gay
Pendant la guerre, Jean Gay vit à Brest, au domicile familial, jusqu'en 1941. Ensuite, il part faire ses études dans la capitale, revenant à chaque vacances.
 
En 1944, juste avant la Libération, il reçoit des renseignements par la radio de l'état désastreux de Brest. Inquiet pour sa famille, il décide de quitter Paris fin août 1944 pour retrouver ses proches.
 
À bicyclette, il rejoint Brest en une petite semaine. Il essayait de retrouver sa famille grâce à ses relations. Il retrouve tout d'abord sa mère à Ploudalmézeau, puis, le 5 septembre, son frère, qui s’était réfugié dans une ferme.
Ensuite, le 9 septembre, Jean et sa famille apprennent la catastrophe de l’abri Sadi-Carnot où son père a perdu la vie.
 
 Alexis Corre
Alexis Louis Marie Corre est né le 15 décembre 1915 à Plougastel-Daoulas.
 
Alexis Corre est mobilisé en 1939 pour servir lors de la campagne de France. En 1940, à 25 ans, il est étudiant en 7ème année de médecine et interne aux hôpitaux de Brest. En 1941, il échappe miraculeusement aux bombardements et à la destruction des hospices civils.
 
Il devient ensuite médecin spécialiste en dermatologie et vénérologie et médecin de la défense passive jusqu’au dernier jour du siège de Brest. Il prépare une thèse de médecine sur les maladies vénériennes. Il se marie durant la guerre.
 
En 1942, il rejoint le réseau de Résistance Cohors-Asturie grâce à son futur beau-père qui y était membre. Ses missions consistent à recueillir des renseignements par les prostituées puis à les transmettre aux réseaux Cohors-Asturie et Libération Nord.
 
Suspecté d'être résistant par les agents allemands, il fuit Brest et entreprend un périple, en passant par des détours à pied et par le chemin de fer avec son épouse pour rejoindre Camaret. Dénoncés, ils partent jusqu’à Saint-Guénolé à Penmarc’h.
 
Les Allemands s'aperçoivent que la gestion de la prostitution à Brest devient impossible sans le travail d’Alexis Corre. Ils contactent alors Pierre Trouillé, le Sous-préfet de Brest, pour le retrouver. Sous son instance, Alexis Corre revient travailler à Brest. La Gestapo l’a tout de même interrogé nuit et jour sans recourir aux sévices. Il réussit à cacher son adhésion à la Résistance. Les Allemands l’ont placé sous surveillance jusqu’au siège et menaçaient de prendre en otage sa femme et son fils s’il quitte Brest.
 
Après la Libération, Alexis Corre fait partie du groupe de médecins, secouristes et administrateurs chargé de la gestion des corps et de l'identification des cadavres des victimes de l'explosion de l'abri Sadi-Carnot. Après le siège de Brest, il est mobilisé au sein de la troisième région militaire en tant que médecin-chef réserviste à Rennes.
 
Il obtiendra ensuite la médaille de vermeille pour son courage et son dévouement. 40 ans plus tard, il sera ravi de recevoir la Légion d’honneur.
Il décède le 2 mars 2001 à Brest, à l'âge de 85 ans. En hommage au Docteur Alexis Corre, une rue de Brest porte son nom.

René Salaun
René Salaun est né le 5 novembre 1904 à Brest.
Il tient un petit commerce d’épicerie et d’alimentation en détail, que dirigent au départ ses parents, puis il en devient propriétaire, au 80 rue Jean Jaurès à Brest.
Il épouse Suzanne Martin le 18 novembre 1925 à Plestin-les-Grèves et de cette union naîtront trois enfants.

À la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, René Salaun est affecté comme sergent comptable au sein du 445ème Régiment de Pionniers (445e R.P.) dans la Sarthe. Sous l’Occupation, il revient à Brest et contribue à l’aide aux aviateurs alliés tombés dans le secteur.
René Salaun intègre le mouvement Libération Nord (L.N.) en 1942 grâce à un voisin de son commerce. Il aurait communiqué des informations d’ordre militaire.
 
En 1943, René Salaun fait partie de ceux qui hébergent et ravitaillent les aviateurs alliés en attendant leur opération de récupération par voie maritime.
Vers octobre 1943, René Salaun livre un bidon de 50 litres d’essence au Dourduff-en-Mer pour faciliter le départ de 13 volontaires vers l’Angleterre. Découvert, il est interrogé à l’Aussenkommando de Bonne- Nouvelle à Kérinou, à Lambézellec. René Salaun parvient à justifier sa présence ailleurs grâce à un alibi et ressort libre de cette affaire.
 
Le 14 février 1944, le mouvement Libération Nord subit plusieurs arrestations à proximité de Brest. Ses amis et son père, Ernest Salaun, vraisemblablement confondu avec son fils par les Allemands, sont arrêtés.
 
Lors du siège de Brest, René Salaun intègre le 2ème Bureau des F.F.I.
Il est élu conseiller municipal en mai 1945 et assiste le 27 juillet 1945, à Brest, à la réception du Général de Gaulle.
 
Après la guerre, il poursuit son activité commerciale. Il devient Président des combattants volontaires de la Résistance (C.V.R.) et sera l’un des organisateurs du Concours national de la Résistance et de la déportation (C.N.R.D.) dans le département.
 
René Salaun décède le 19 mars 1989 à Brest.
 
 




 

 
 
 
 
 
  

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