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2000 précisément | Fernando TRUEBA

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    • Genre
    • Documentaire
    • Durée
    • 01:45:00
    • Coloration
    • Couleur
    • Format durée
    • LM - Long métrage
    • Format original
    • Film 35 mm
    • Son
    • Sonore
A l'inverse du collectionneur qui s'approprie égoïstement la musique pour mieux la posséder, Fernando Trueba écrit, avec ce long-métrage, une ode généreuse à sa passion pour le jazz latino. Une passion ancienne, libre des contraintes de la mode, qui conditionne le quotidien du réalisateur espagnol depuis vingt ans ; une passion offerte en partage à tous ceux qui souhaitent comprendre, derrière des sonorités plus ou moins familières, l'âme d'une musique, d'une culture, d'une tradition. A l'écart de toute tentation documentaire, Trueba évite le didactisme en optant pour une démarche parfaitement subjective. Sa méthode est simple. A travers une mosaïque de douze créations musicales filmées, Trueba mélange les couleurs, les rythmes et les styles, comme pour mieux brouiller les cartes tout en mettant en relief les traits qui lient dans une même logique des artistes originaires de Cuba, de Porto Rico ou d'Andalousie comme d'Amérique du Sud. Dans le décor volontairement dépouillé et neutre du studio, ces séquences finissent par proposer une véritable fiction, incroyablement propice à l'imaginaire, laissant à chacun la liberté d'entrer dans la musique comme on entre dans un récit poétique. Les six caméras, aussi mobiles que les rythmes, laissent alors chaque instrument dire sa part de dialogue. En privilégiant la gestuelle, en soulignant chaque instant dramatique, cette construction narrative, virtuose et évidente, restitue la plénitude de l'orchestre en aboutissant à la rencontre finale de toutes les couleurs sonores. Mais avant de laisser chacun de ces acteurs-musiciens écrire son histoire à la chaleur de ses notes, Trueba prend le temps de revendiquer un peu plus encore sa subjectivité en racontant, avec sa voix et ses images, l'univers de ses protagonistes : le regard hiératique de la pianiste Eliane Elias ; la fracture de l'émigration, symbolisée par les frères Gonzalez, entre San Juan et le Bronx ; la pensée, onirique et fragile, de Gato Barbieri ; la fresque murale commentée par Tito Puente, rassemblant dans un même orchestre imaginaire les héros du jazz latino ; le rendez-vous hebdomadaire de Chico O'Farrill au Birdland de New York ; l'échange de regards, pudiques et bouleversants, entre le Cubain Chucho Valdes et son père Bebo, exilé à Stockholm... La musique comme une pierre précieuse, son univers comme écrin... Par la manière impressionniste dont il jongle avec la multiplicité des lieux, des générations, des styles aussi, Trueba redonne au jazz latino toute la force qui contribue depuis 50 ans à faire son universalité. Une universalité paradoxale, ambigüe, par une musique familière mais généralement méconnue, et don on ne pourra plus dire, après avoir vu ce film, qu'on ne la comprend pas.

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