Jean-Marie Maudez, fils de paysans, échoue dans ses études. Il retourne au pays en chantant tout au long du voyage de vieilles chansons du terroir. Le hasard veut qu'il délivre Rozen, la ravissante fille du châtelain, des menaces d'un innocent. Un amour très pur unira bientôt les deux jeunes gens. Hélas ! Rozen est fiancée à un riche propriétaire et nul espoir n'est permis. Chassé et maudit par son père, Jean-Marie s'en va, désespéré, sans but, sans argent aussi. En vrai Breton, il se dirige vers la mer. Il lui va demander son gagne-pain. Le jeune "dishented" s'embarque sur un thonier, mais sa présence à bord semble attirer tous les malheurs sur l'infortuné navire. Ses compagnons, superstitieux, l'accusent d'avoir "le mauvais œil". On le débarque un jour dans un anse, pauvre épave jetée à la côte par la méchanceté des hommes ! Pour tromper son désespoir, Jean-Marie chante... Il chante les nostalgiques complaintes de son enfance. Or, sa fiancée a été enlevée du château par celui qui doit devenir son mari. S'éloignant du casino tout proche, où le jazz déchaîne ses bruits syncopés, Rozen s'avance sur la falaise. Elle entend la voix de Jean-Marie. Dans une sorte d'extase, elle poursuit sa route ; elle n'entend plus rien, ne voit plus rien. Soudain, la terre manque sous ses pas... Un cri d'épouvante et la jeune fille tombe dans les flots. Jean-Marie a entendu, il a reconnu la voix chérie, il court... et les vagues l'engloutissent lui aussi. Sous les flots mugissants, l'image de Rozen la sirène apparaît. Près d'elle Jean-Marie chante une dernière fois le "Cantique du Paradis". Puis la vision s'évanouit, la mer étend son linceul d'écume sur le couple. Les vieux pêcheurs se signent...