Christ en bois (Le) [4754]
1957 précisément | Louis LE MEUR | Serge DE MARCHI
Contribuez !- Genre
- Fiction
- Durée
- 00:08:00
- Coloration
- Couleur
- Format durée
- CM - Court métrage
- Format original
- Film 16 mm
- Son
- Sonore
- Descripteurs
- Mendiant
Louis Le Meur (Saint-Brieuc 16 septembre 1899 - Champigny sur Marne 13 février 2002) évolue dans le milieu socialiste du début du XXe siècle à Saint-Brieuc grâce à son père qui exerce la profession de facteur. Boursier, il passe ses deux baccalauréats et s'engage en 1917 comme engagé volontaire dans le conflit de 14-18.
Après sa démobilisation, il devient élève ingénieur dans la Ruhr où le désir de devenir comédien se fait de plus en plus fort : sa passion est née d’une représentation théâtrale lors d’un pardon à Ploubazlanec dans les Côtes-d’Armor. C'est dans le théâtre qu'il fait ses premières armes, lui qui n'a jamais pris de cours de comédie a appris sur le tas.
Louis Le Meur s'est toujours impliqué dans les associations qui venaient en aide aux artistes : membre de l'association des comédiens anciens combattants, secrétaire de l'Union des Artistes (de 1931 à 1939). Tantôt comédien, tantôt écrivain, Louis Le Meur publie deux romans autobiographiques : « L’anti héros » en 1977 sur son engagement volontaire en 1917 et« En scène pour le Un » en 1986 sur sa jeunesse et le théâtre de Belleville.
Il est également connu en tant qu’acteur sous le pseudonyme de Louis « Lorsy » ou « Lorsay » comme dans des films du début des années 1930, notamment « Paris Méditerranée » de Joe May ou encore « Amour, amour » de Robert Bibal.
Il intègre la TSF en 1934 et fait des rencontres marquantes, comme Sartre, Guitry, Desnos, mais également celle qui deviendra sa binôme derrière le micro (et devant la caméra) et son épouse en 1936 : Germaine Batisse. Première speakerine de France, elle est diplômée du Conservatoire de comédie de Paris, dans lequel elle a obtenu un prix. Durant leur carrière commune et respective, elle devient à la fois l'inspiration et l'héroïne des films de son époux.
Robert Desnos écrit pour le binôme des textes pour les publicités qu'ils mettent en scène au micro.
Dès 1937, Louis Le Meur commence à filmer en double 16 mm, format conseillé par les mêmes cinéastes qui lui fournissent ses premières pellicules, puis en 8 mm et enfin en 16 mm avec une caméra Paillard.
Il devient Louis le Meur réalisateur de films amateurs, documentaires, fictions et films de famille. « On devient cinéaste amateur quand on devient père de famille » dixit Louis Le Meur. Il filme à la fois des moments de vie et des mises en scène jouées par ses enfants, parents ou amis qui s’improvisent acteurs durant les vacances ; il glisse ainsi du film de famille à la fiction.
À l’image de sa liberté de ton et de sa débrouillardise, Le Meur écume les thèmes dans ses scénarios : l’aventure, la tragédie ou le drame, et même la comédie musicale. Il apporte donc un grand soin au son. Plusieurs films sont sonorisés par Serge di Marchi, ingénieur membre du CACF de Paris comme Louis le Meur.
Son travail ne passe pas inaperçu. En 1967, son film « Le Christ en bois » (1957) d’après la nouvelle de Gaston Couté, réalisé avec Serge di Marchi, est présenté au Festival du film insolite et non conformiste de Nantes (Flash octobre 1967, n°153). Et en 1974, toujours à Nantes, « La flûte enchantée » est présentée au XXVI congrès régional.
Parmi ses créations, certaines sont perdues : « Tonton Yves, pêcheur d’Islande » 1978 - « La coursive » 1983 d’après Gérard Louis Gautier, « Dictionnaire cinématographique de Bretagne » Interview réalisée par Jean Macé - « Rétro scopie ou le parcours d’un cinéaste amateur Louis Le Meur » 1997.
Louis Le Meur représente cependant un fond très riche à la Cinémathèque de Bretagne, en grande partie en noir et blanc, mais parfois en couleur, comme dans son moyen métrage de 1956 « Le Mariage de Fanchette », une comédie musicale.
tc in | tc out | durée | description | mots clés |
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01:43:56:17 | 01:44:18:14 | 00:00:21:22 | Carton "Germaine Le Meur présente le Christ en bois de Gaston Couté, images de Serge di Marchi et Jean-Yves Bagourd, avec Marguerite Morice, Bernard Cheruet (le curé), Pierre Rihouet, Louis Le Meur (le clochard). L'ombre d'une croix sur l'herbe; le générique se déroule sur ce décor. Musique, Adagio d'Albinoni qui débute à 01.43.51.13. | Musique |
01:44:18:15 | 01:45:33:20 | 00:01:15:05 | dans un village breton, un clochard (Louis Le Meur) marche le long d'un chemin de campagne. il s'arrête, pénêtre dans la cour de la ferme. Le chien en laisse, le fermier (René Morice) avec ses sabots et sa brouette, une charette s'en va tirée par un cheval. Le fermier voit l'étranger dans la cour et saisit sa fourche sur le tas de fumier; le fermier se fait menaçant (en attitude mais pas en action); le clochard s'en va. Chant d'oiseaux, de poules dans une basse cour. | Bretagne - Chien - Le Meur Louis (cinéaste) - Oiseau - Poule - Sabot - Travail à la ferme |
01:45:33:21 | 01:45:58:05 | 00:00:24:09 | dans les rues d'un village breton, le clochard (Louis Le meur) demande l'aumone à une dame à sa fenêtre (Marguerite Morice) en soulevant son chapeau pour la saluer, mais celle ci ferme sa fenêtre en lui disant non de la main. Le clochard remet son chapeau et repart. Les cloches sonnent. | Bretagne - Chapeau - Cloche - Le Meur Louis (cinéaste) |
01:45:58:06 | 01:46:51:18 | 00:00:53:12 | Dans un village breton, un clochard (Louis Le meur) se rend à l'église (un escalier mène à l'église). Un curé en soutane (Bernard Cheruet) marche en lisant son missel le long de l'église. Louis le Meur rencontre le curé en haut de l'escalier; le clochard en contre plongée le salue en soulevant son chapeau. GP sur le buste du curé (bien en chair" qui dit "mon pauvre ami, je n'ai rien", le clochard remet son chapeau et s'en va. Le curé déclare "le pauvre homme" en hochant la tête. Les cloches sonnent, musique Adagio d'Albinoni. | Bretagne - Chapeau - Cloche - Curé - Le Meur Louis (cinéaste) - Musique - Église |
01:46:51:19 | 01:47:09:13 | 00:00:17:19 | Sur une route de campagne en Bretagne, au fond village, un clochard (Louis Le Meur) marche. Musique Adagio d'Albinoni. | Bretagne - Le Meur Louis (cinéaste) - Musique |
01:47:09:14 | 01:47:52:11 | 00:00:42:22 | Dans la campagne bretonne, un clochard (Louis Le Meur) s'arrête devant un calvaire avec un Christ en croix et se met à parler en regardant le village au fond "bon Dieu, la sale commune". Il enlève sa besace qu'il avait sur son épaule, puis balance son chapeau au sol en disant "à ce soir personne n'a voulu me recevoir pour que je gîte et que je me cache dans la paille à côté de leurs vaches", puis regarde le village au fond, puis se retourne vers le calvaire, "et c'est pour ça que j'ai tiré le cordon de sonnette à ton curé et que j'ai sonné chez tes dévotes, celles qui bredouillent des pater noster pour aller dans ton paradis". Gp sur la croix. Chant des oiseaux et Adagio d'Albinoni. | Bretagne - Calvaire - Chapeau - Le Meur Louis (cinéaste) - Musique - Oiseau |
01:47:52:12 | 01:48:07:12 | 00:00:15:00 | Dans la campagne bretonne, un clochard (Louis Le Meur) se touche l'estomac et dit "pas un quignon de pain rassi à me fourrer en travers de la goule, qu'il garde pour le jeter à leurs poules". Chant d'oiseaux. | Bretagne - Le Meur Louis (cinéaste) - Oiseau |
01:48:07:13 | 01:48:39:02 | 00:00:31:14 | Dans la campagne bretonne, un clochard (Louis Le Meur) s'assoids sur une pierre près d'un calvaire et dit "et c'est pour ça que je n'attends ni demain au bas de toi sur le rabord du chemin en haut du salut" en regardant le calvaire "tout le monde dit qu'elle branle les coins de ta grande croix grise. Bouh! il pince fort le salaud, et je sens mon nez qui fond en eau et tous mes membres qui guerdillent, et mon cul gelé sous mes guenilles". Le vent souffle. | Bretagne - Calvaire - Vent |
01:48:39:03 | 01:48:59:15 | 00:00:20:12 | Un clochard (Louis Le Meur) assis et vu en contre plongée s'adresse au Christ en croix du calvaire "mais tu t'en fous toi qu'il fasse froid, t'as le cul, t'as le coeur, t'as tout en bois". le clochard se lève et regarde le Christ "et le Christ t'entends t'y mes boyaux la chanson des moineaux qui demande à picoter quelque chose, eh le Christ, t'entends t'y que je te cause et que j'ai faim une faim de voleur". Chants d'oiseaux. | Calvaire - Le Meur Louis (cinéaste) - Oiseau |
01:48:59:16 | 01:50:06:12 | 00:01:06:21 | Le clochard (louis le Meur) en bas du calvaire regarde le Christ et sort de sa poche un couteau et dit "si par devant nous il passait quelqu'un pour un million comme pour une croûte, il me semble que je ferai un mauvais coup", puis il referme son couteau, "ouias, tout ça s'est bien, c'est pas tout, après ça, àa serais en cours d'assise que je me retrouverai et qoui que je dise, les idées que ça donne et l'effet que ça produit de ne pas avoir bouffé" (scène dans une cellule de prison avec le clochard qui a l'ombre des barreaux sur sa tête), "les juges ils voudraient rien entendre car c'est des gas qui sont pas tendres pour ceux qui n'ont pas de position. Ils me rateraient pas les cochons, et tu serais plus cochon que mes juges, toi qui me voit, ventre crevé sans refuge, tu ferais pas une démarche pour moi, t'as tout en bois". Il s'asoids et s'endort au pied du calvaire avec sa besace comme oreiller.Chant d'oiseaux et musique religieuse. | Le Meur Louis (cinéaste) - Musique - Oiseau |
01:50:06:13 | 01:50:48:14 | 00:00:42:01 | Fumée qui symbolise le rêve. Le clochard (Louis Le Meur) dit "l'autre Christ (apparition de trois croix sur le mont Golgotha avec Christ Saint Sulpicien Pierre Rihouet) qui était bon, qu'il en ait mort, qu'il m'aurait dit, couche sur ma paillasse, (le clochard dort au pied du calvaire avec à côté un gros pain et boit à la cruche), m'aurait dit, coupes toi du pain il y en a de frais dans la huche, tandis que je vas tirer une cruche de vin nouveau. Ah dame, tu as le droit comme tout le monde au guelleton (GP sur le Christ Pierre Rihouet sur un ciel bleu qui ouvre ses bras, jeu de miroirs, puis le Christ montre du doigt), "et fait venir du grain de blé, la moisson blonde et la vendange des ? . Si condamnez, il m'avait vu, il aurait dit aux autres, mes frères qu'ils lui foutent la première pierre vous qui n'avez jamais fauté". | Calvaire - Le Meur Louis (cinéaste) - Pain - Religion - Vin rouge |
01:50:48:15 | 01:51:24:09 | 00:00:35:19 | Le clochard (Louis le Meur) endormi au pied du calvaire se réveille et se lève se dressant devant le Christ dit "mais toi que les curés ont planté et qui trône chez les gens de justice, t'est rien qu'un mannequin au service des riches qui t'ont mis au coin de leur bien pour faire peur aux moineaux du chemin. Et pour ça, j'ai envie de te foutre à bas, Christ de contrebande, Christ de l'église, Christ de la Loi, qu'as, qu'à le ventre et le coeur en bois". Musique religieuse tonitruante. | Calvaire - Le Meur Louis (cinéaste) - Musique |
01:51:24:10 | 01:51:27:11 | 00:00:03:01 | Mot fin sur ombre d'une croix sur l'herbe (rapelle le générique de départ). |
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