Façade du cinéma Le Beaulieu à Bouguenais
Interview de Céline, responsable de la programmation au cinéma Le Beaulieu à Bouguenais le 5 mai 1995.
Les parents de Céline étaient cinéphiles et son père était projectionniste à ses heures perdues. Céline a abordé le cinéma du côté de la cabine de projection. En 1971, il y a mise en place du cinéma scolaire. Au cinéma Le Beaulieu, on rencontre des spectateurs, des scolaires et des individus pour leurs loisirs. A 13 ans Céline devient ouvreuse, et à 17 ans elle devient projectionniste. En septembre 1993, elle devient responsable de la salle ; elle assure la programmation par l’intermédiaire de la SOREDIC (société rennaise de diffusion cinématographique), et continue la mission d’Art et Essai du film de grand public, le contact vers les écoles et les lycées environnants. Il faut aller à la rencontre des enseignants et former les jeunes.
La devise du Beaulieu « quand on croit en quelque chose, il n’y a pas de limite à l’effort »
Mme Juvin en gros plan derrière la billetterie du cinéma.

Avant le cinéma Le Beaulieu, il existait le cinéma « Françoise d’Amboise » (dit du bas du bourg), qui était un théâtre et par la suite un cinéma (ouvert en 1938, avec le film « mon ami Victor » de Berthomieu. Mais la salle était devenue vétuste. En 1956-57, la salle Le Beaulieu est construite et inaugurée en décembre 1958. Les murs appartiennent à l’évêché, tandis que le matériel appartient à l’association qui gère le cinéma. Au cours des années 60, on compte en Loire-Atlantique jusqu’à 300 salles paroissiales.
Au Beaulieu, le film est utilisé comme support de réflexion, c’est ça le plus de ce cinéma.
De 1953 à 1963, M Juvin s’est occupé des films Art et Essai puis en 1969_70, c’est le tour de son épouse qui reprend la programmation du cinéma. Les films passés sont parfois liés à l’actualité de la région comme « Plogoff, des pierres contres des fusils » de Nicole et Félix Le Garrec, ou sont des productions de cinéastes du pays comme Demy…. Agnès Varda est venue y présenter ses films.
Dans les années 80, Jean-Claude David reprend la salle, puis en 1993, c’est le tour de Céline. Le cinéma se doit d’aller vers l’enfant (apprentissage de la lecture de l’image pour avoir une réflexion critique par la suite).
Céline derrière la billetterie du cinéma.

Interview de Sophie Averty sous le pont de la Motte-Rouge à Nantes en mai 1995.
Sophie Averty (née le 26 mars 1968 à Nantes) a une formation de journaliste.
Lorsqu’elle réalise en 1993, « Une vie saline » en compagnie du paludier Joseph Péréon à Guérande, elle n’a pas de formation cinématographique mais l’envie de réaliser un court métrage sur un sujet qui l’intéresse. A l’origine, d’ailleurs, le film ne devait être qu’un simple reportage radiophonique.
« La vie saline » a été coproduit par l’ARC et tourné en août 1993 à Guérande. Ce film prouve que l’on peut faire du cinéma en région.
Sophie Averty expose son projet pour le centenaire du cinéma avec l’association du Funambule (concours de 6 scénarios auprès des jeunes.