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Ciné-Bretagne 7 {rushes} [25289]

Film professionnel | Bretagne

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    • Genre
    • Documentaire
    • Durée
    • 01:37:00
    • Coloration
    • Couleur
    • Format durée
    • R - Rushes
    • Son
    • Sonore
Vues de la côte ; entretiens avec un témoin du tournage de "Remorques" (28' 08'') ; capitaine Charles Claden (9') ; Cécile Eveillard (13') ; Nicole Le Garrec (42').

Bords de mer sur la route Touristique, goemonier Beg Hir » (BR 442708) ramassant du goémon avec son scoubidou.
Interview d’un brestois qui a assisté au tournage à Brest en 1939 du film « Remorques » de Jean Grémillon en mai 1995 à Argenton.
En 1939, il rate l’oral du baccalauréat à Brest. Un soir, après son travail de bachotage, il se promène sur le cours d’Ajot ; il y voit un attroupement en haut des escaliers Napoléon III qui mène au port de commerce. Au bas de l’escalier, un avion de l’aéro-club avait été installé pour que son hélice face du vent. Dans l’axe de l’escalier en haut les pompiers se tenaient prêts. Le réalisateur avait utilisé ce moyen pour reconstituer une tempête qui ne venait pas. La vedette de cette scène était Jean Gabin (doublé dans un premier temps pour les essais). Il observe une seconde scène du film ; la prise de son d’un câble d’un remorqueur à vapeur de la Marine qui doit casser. En ville, on parlait très peu de ce tournage, les journaux n’en parlaient pas. En juillet et août, les Brestois partaient hors de Brest (dans leurs résidences secondaires dans la presqu’île de Crozon, ou sur la côte Nord). « Remorques » n’a pas été projeté à Brest avant d’avoir été achevé.
Le 18 juin 1940, il vient à Argenton puis s’embarque à Ouessant pour l’Angleterre. Il se heurte avec ses camarades à la difficulté de trouver un bateau. L’équipe de jeunes gens trouve un bateau grâce à l’intervention de l’ingénieur des ponts et chaussées M. Crouton. Ils embarquent sur une vedette des phares et balises « La Malgwen » dirigée par Yves Quéré. Ils embarquent avec des soldats et ses camarades pour Ouessant. Ils arrivent au port du Stiff, puis se dirigent vers le fort Saint Michel commandé par le lieutenant Leroux (qui fut son professeur en 7ème). Le 19 juin 1940, ils se dirigent vers le village de Lampaul, mais ne trouvent pas de bateau pour partir ; ils trouvent refuge dans le grenier du presbytère. Le 20 juin, enfin, un bateau les emmène à Plymouth sur un cargo charbonnier

Interview du Commandant Jean Claden, capitaine du remorqueur de sauvetage « l’Abeille Flandres, à Brest, quai Malbert.
Jean Claden parle du film « Remorques », du langage du métier. Il trouve que le film a retranscrit le roman de Roger Vercel, et il n’y a pas d’erreurs techniques ni d’atmosphère.

« Remorques » a été partiellement tourné en studio à Paris, à Billancourt.
Les remorqueurs restent dans l’atmosphère brestoise.


Interview du Commandant Jean Claden, capitaine du remorqueur de sauvetage « L’Abeille Flandres » en mai 1995 à Brest.
Jean Gabin a été attiré par la mer, et il est crédible dans le rôle du Commandant Laurent, en homme efficace et rigoureux. Le tournage a laissé des traces dans l’histoire de la ville. C’est le symbole d’une ville martyrisée par la guerre.

Vues sur les escaliers Napoléon III, qui relient le Cours d’Ajot et le port de Commerce.

Interview de Cécile Eveillard, sur le cours d’Ajot à Brest, en mai 1995.
Après une formation d’historienne de l’art, et des études de cinéma, elle travaille sur l’histoire du cinéma en Finistère. La production vient au départ de Paris, car la Bretagne possède de nombreuses originalités. Les salles de cinéma paroissiales concurrencent les grandes salles de cinéma des villes. Les salles paroissiales veulent faire un cinéma moral. L’enjeu idéologique est important. Le cinéma laïc veut un cinéma pédagogique et de divertissement
Cécile Eveillard a étudié les structures et le public. Au début du XXème siècle, le cinéma est rejeté car jugé immoral et dangereux (film flamme), mais en revanche il est très apprécié par le milieu populaire. Dans les salles de patronages, le public est familial.
Cécile Eveillard évoque le rôle de Film et Culture (approche catholique, aller dans les écoles, inculquer aux enfants le langage cinématographique) et des ciné-clubs (laïcs, qui fonctionnaient bien en campagne)

Interview de Nicole Le Garrec, à Plounéour Lanvern en mai 1995.
Félix Le Garrec (mari de Nicole Le Garrec, née le 29 mai 1942 à Plogastel-Saint-Germain) est photographe à Plounéour-Lanvern, où il est né ; il faisait de grands portraits ; Schumberger qui possède une maison à Saint-Guénolé voit ses portraits devant son magasin et l’engage comme photographe de plateau lors du film « Z » à Alger. Par le film « Z », il rencontre René Vautier.A la fin des années 60, le film « Z » est le prototype du film politique pour le grand public. Les Le Garrec font du montage audiovisuel pour un cinéma de proximité. Aux cours des années 70, la rencontre avec Vautier est importante ; le couple rentre dans le cinéma militant. Ils travaillent sur les gens autour d’eux.
Nicole Le Garrec devient script sur le film « Avoir vingt ans dans les Aurès ». Ils créent avec René Vautier l’UPCB (unité de production cinéma Bretagne). Dans le film de Vautier « Les ajoncs », elle joue un rôle.
Avec l’UPCB, c’est la création de « Avoir vingt dans les Aurès » (créer avec une avance sur recette), et la volonté de revendiquer un cinéma en Bretagne. Ils se sont battus contre les aprioris de Paris.

Interview de Nicole Le Garrec à Plounéour-Lanvern en mai 1995.
L’UPCB (unité de production cinéma Bretagne) est créé en 1972. C’est l’époque du développement de la vidéo, de la montée des luttes paysannes et du cinéma militant.
La création de l’ARC doit permettre de dépasser les limites du cinéma militant.
L’UPCB permet la création des films suivants ;
- « Plogoff des pierres contre des fusils » de Nicole et Félix Le Garrec, qui marque la fin de la période militante, peu de cinéastes ont filmé ce genre de conflit.
- « Marée noire et colère rouge », réalisé par René Vautier, avec des images de Félix Le Garrec

Ces deux films sont des longs métrages. Les autorités pensaient qu’il n’y aurait pas de problème à Plogoff car il n’y avait que des vieillards et des femmes. Il y avait beaucoup de marins d’état et de la Marine marchande. Mais comme tous les Bretons, il y avait un attachement à sa région Ce film est un engagement total car ils ont pris un gros endettement financier. Le film a demandé 6 mois de travail entre le tournage et le montage.. Il y avait un souci de rendre une vérité. Lors de sa rencontre avec René Halio, Nicole Le Garrec passe du documentaire à la fiction.
L’expérience des Caouissin était ambitieuse. Le cinéma militant désirait faire autre chose, chercher une nouvelle voie.
Au cours des années 80, ion voit apparaître l’ARC qui permet d’avoir du matériel, de l’argent, et des moyens pour de jeunes cinéastes qui veulent créer en Bretagne. L’exigence technique est présente « La fiancée » d’Olivier Bourbeillon marque une rupture avec le cinéma militant. Chez le militant, on filme avec peu de moyens, avec l’Arc, on tourne avec des moyens. Il y a volonté de faire du cinéma en restant en Bretagne. En 1995, un seul atelier de l’Arc existe (qui va disparaître en 1999).

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