Belle, très belle, elle a brillé sous le soleil des années 60, adulée par le grand public comme par les cinéphiles. Elle a été l’amoureuse effrontée d’Alain Delon dans Le Guépard et l’héroïne torride d’Il était une fois dans l’Ouest. Fellini et de Visconti en ont fait leur muse, et on la comparait à Brigitte Bardot. Pourtant, qui, pendant cette glorieuse décennie connaissait vraiment Claudia Cardinale ? Qui pouvait se douter que son sourire masquait ses larmes ? Qui pouvait savoir qu’elle jouait plus souvent la comédie dans la vie qu’à l’écran ?

Le destin de cette jeune Italienne de Tunisie est digne d’un roman. Rien, sinon sa beauté naturelle, ne prédisposait la jeune Claudia Cardinale à devenir une star du cinéma international. A Tunis, elle vivait dans une famille traditionnelle où les jeunes filles étaient destinées à devenir de sages épouses plutôt qu’à se perdre dans des désirs de gloire. Avec sa voix cassée et ses manières de garçon manqué, Claudia elle-même ne s’imaginait pas en comédienne.

Quand des producteurs italiens l’ont repérée au hasard d’un concours de beauté, elle a commencé par refuser farouchement toutes leurs propositions. Le cinéma, elle n’en voulait pas. Jusqu’au jour où elle y a été contrainte, violemment poussée par un secret intime. Un secret qui l’a poursuivie pendant sa fulgurante ascension. Un secret qui l’a menée à cacher sa vie de femme tandis qu’elle s’exposait dans ses atours d’actrice aux lumières de la célébrité…