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Coulisses du trombone (Les) [1020]

Film amateur | Bretagne
    • Genre
    • Fiction
    • Durée
    • 00:02:38
    • Coloration
    • Couleur
    • Format durée
    • CM - Court métrage
    • Format original
    • Film 8 mm
    • Son
    • Muet
Fiction tournée à la mairie de Brest à propos de l'utilisation abusive de trombones... Ou les mille et un usages de ces petits morceaux de ferraille dans une collectivité ! Ici, c'est Jean Le Goualch qui, dans les années 60, suit les pérégrinations des trombones d'un bureau à un autre à la mairie de Brest.
Jean Le Goualch (1925 – 2010) fait ses études au Lycée de Brest puis à Nantes pendant la guerre. Il sort de la célèbre École des Travaux Publics (qui sera rattachée à l’École nationale supérieure d’Arts & Métiers en 1999) avec un diplôme d’ingénieur et entre aux Services techniques de la Mairie de Brest en 1946. Il fera le reste de sa carrière comme ingénieur à la Communauté urbaine de Brest jusqu’à sa retraite en 1985.

Passionné de cinéma depuis son plus jeune âge : « je découvris comment ça marche dans la cabine de projection du patronage de l’Armoricaine proche de chez moi. La croix de malte m’avait fait découvrir le mystère de l’avancement du film », il entre au Club des Cinéastes Amateurs de Brest (CCAB) présidé par Corentin Beauvais en 1954, il en sera plus tard le vice-président avec Alain Guihard comme Président.
Il commence par quelques films de famille et achète en 1951 sa première caméra, une Ercsam 8mm (fabriquée par Mascret).

Dès 1954, suivant les pas de précurseur de Jean Painlevé, il plonge sa caméra mécanique sous l'eau (dans un boîtier étanche de sa conception) et ramène quelques films sous-marin : "Rendez-vous chez Neptune", "Expédition Gradlon" primé au Congrès régional de cinéma amateur de Rennes en 1957. Il raconte : « j’entrepris de bricoler une boite étanche en plexiglas pour filmer les fonds sous-marin de notre pointe de Bretagne, je pense avoir été le premier à le faire dans notre région. L’inconvénient de ma boite étanche c’est qu’il fallait la démonter après une trentaine de secondes de prise de vue pour remonter la caméra mécanique ».

A partir de 1960, il met son expérience de cinéaste amateur au service de la Ville de Brest, à la demande du Maire et ancien compagnon de lycée, Georges Lombard. Il immortalise les visites présidentielles et les inaugurations de chantiers : la pose d’égouts à Quéliverzan, l’installation de l‘usine Thomson CSF, la semaine Franco-Américaine de juillet 1960, l’inauguration des halles du Pilier Rouge, la construction de l’Hôtel de Ville, etc. C’est tout un pan de la deuxième phase de la reconstruction de Brest qu’il filme.

Cette « carrière parallèle » de journaliste-municipal ne l’empêche pas de tourner dans le cadre du CCAB, une série de petits films plus personnels parfois sur le mode comique : « Les coulisses du trombone » (1960) et « Chasseur sachez chasser » (1961) et parfois plus sérieux comme ceux qu’il réalise avec son ami le peintre et illustrateur Pierre Péron. Ce dernier, peintre de la Marine, obtient les autorisations nécessaires au tournage de « Au fil de la Penfell » (1973), « Trois visages de Brest » (1975) et « La grande grue toujours vivante » (1978), films consacrés à Brest ou à la Marine Nationale. Il réalise également « Ce Brest dont il ne restait rien » et « Brest et la mer ».

Jean Le Goualc’h est avant tout un homme passionné par l’histoire de sa ville, il consacre de nombreuses journées à des travaux de recherches sur Brest, il écrit quelques articles fondamentaux dans la revue « Caméra huit » et pour les « Cahiers de l’Iroise » notamment le fruit d’un travail approfondi sur le cinéma à Brest « Du Termaji au cinémascope, l’histoire des salles de cinéma de Brest du début du siècle aux années 60 » (n°173, janvier 1997). Il contribue ainsi à enrichir l'histoire du cinéma en Bretagne.
Il publié également plusieurs ouvrages aux éditions du Télégramme : « Brest de ma jeunesse », « Brest Express » et « Mes histoires de Brest ». Membre de la société d’études de Brest et du Léon, Jean Le Goualc’h s’était intéressé au complexe Chevalier de Fréminville (« Les saintes, sur les pas du chevalier de Fréminville » - documentaire, Super 8, 1988), à la commune de Kerhuon au fond de la rade de Brest (« Kerhorre de ma jeunesse » - documentaire, Super 8, 1988, « Marie-Lizig, renaissance d'un bateau kerhorre » - documentaire, Super 8, 1983), à l’aviation en compagnie de l’ancien président de l’aéro-club de Brest- Guipavas, M. Peslin (« Jean-Marie Le Bris, marin breton, précurseur de l’aviation » - documentaire, Super 8, 1986).

Jean Le Goualc’h, déposant n° 200 de la Cinémathèque de Bretagne, était un visiteur régulier des archives de la Cinémathèque de Bretagne, où il venait déposer régulièrement un ou deux films sortis de ses coffres. Son humour, sa gentillesse, son travail, son esprit sont présents dans le fonds Le Goualc’h précieusement conservé par l'association.



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