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Laval 1930 et mariage Marcelle et Guy 11/4/1950 [3798]

Film amateur

Carton “Laval 1930, innondations”.
Les inondations, la crue de la rivière de La Mayenne.
Le viaduc, des vélos et des voitures circulent. Des habitants marchent dans l’eau.
Mise en place de passages en bois dans le quartier de l’Asvenière. Les habitants regardent ce qui se passe.
PE Les crues.

Carton “Laval 1934. Rallye ballon”.
Rallye de montgolfières. Une équipe s’atèle à la préparation d’une montgolfière. Des visiteurs passent devant la caméra, font des sourires, des grimaces…
La montgolfière s’envole.
Sur le bord de la route, une voiture immatriculée 54.

Carton « À la ferme Landais 1934 ».
Ferme de Mr et Mme Landais, en Mayenne.
Des enfants jouent dans les meules de foins seuls puis dans le jardin avec des adultes.
Deux hommes discutent sous un arbre.
Des enfants jouent avec un tricycle en bois, des bouquet de primevères.
Des porcelets entrent et sortent de l’étable.

Carton “Laval 1937. Communion Guy et Monique”.
Communions de Guy et de Monique Fournier. Défilé des communiantes et des communiants dans la ville, suivis des familles. Les familles montrent leur joie.
Les communiants dans le jardin familial. Guy fait des grimaces.

Carton « Peugeot Fournier 1938 ».
Une automobile Peugeot (402 Peugeot) sous la neige à la gare de Laval. Chacun contribue à enlever la neige.
Glissade sur la neige dans le jardin.
Le chat dans la neige.

Carton « Taïaut ! Taïaut ! mai 1939 ».
Chasse à courre en forêt de Sillé Le Guillaume en Mayenne, une meute de chiens accompagne les chasseurs à cheval.
Baignade dans un lac ou une rivère, une jeune fille plonge, bonnet de bain sur la tête.

Carton « Mariage Marcelle et Guy 11 avril 1950 ».
Mariage de Marcelle et Guy Fournier à l’église Saint-Ouen des Toits en Mayenne.
Une voiture Peugeot immatriculée 51 arrive sur le chemin.
Les demoiselles d’honneur posent avec les mariés devant le photographe et les invités.
Le cortège démarre.
Une petite fille sort de la voiture.

Carton « Laval 28 mai 1950 »
Chez Marcelle. Un homme en costume, fumant une cigarette, dit au revoir à une petite fille aux cheveux bouclés. Une femme puis un homme entrent dans la maison. Un garçon fait le pitre sur le capot de la voiture Peugeot devant la maison. Il est rejoint par une petite fille qui envoie des bises à la caméra.
Plusieurs personnes sortent de la maison dont un officier de Marine, pipe à la main. Ils disent au revoir à la propriétaire, Marcelle.

Carton « Vers Saint-Pierre-Le Pottier ».
Voiture 4CV Renault. À la terrasse d’un café près d’un étang, un café restaurant « Au prè fleuri, Bysser et Verscheure restaurant, friture ».

Carton “Fin”.

Odette Guilloux, épouse Périn (1904-1995) est issue du mariage en 1901 de Mme Vve Baugé, née Loiseau (1870-1971) avec M. Louis Guilloux. Le premier mari de Georgette Loiseau , M. Charles Baugé décède en 1900, et son épouse, femme énergique et intelligente, développera, avec son nouveau conjoint, le commerce de quincaillerie en gros, métaux non ferreux, à Laval. L'entreprise fournit tout l'Ouest et se trouve dépositaire de la marque de la " Vieille Montagne " à Hennebont. 

Issue de la bourgeoisie commerçante de Laval, Odette Guilloux n'aura aucune activité professionnelle. En 1929, ses parents lui offrent une caméra Pathé Baby. Disposant de temps libre, elle s'adonne à divers hobbys comme la photographie (qu'elle pratique avec sa sœur aînée, mère de Monique Sarazin, dans la maison du quai à Laval, où elles installent une chambre noire), le théâtre (elle joue la comédie dans une troupe d'amateurs de 1930 à 1936), pratique le dessin et l'aquarelle et s'exerce avec habileté à de nombreux travaux manuels (broderie) et de décoration. 
En même temps, elle prend des cours de chant (répertoire d'opéra) et se produit dans des spectacles locaux où elle remporte quelques succès. 
Elle pratique la pêche dans la rivière La Mayenne. Elle confectionne de la pâtisserie et des petits-fours. Plus âgée, elle se passionne pour les fleurs de son jardin. 
Elle possède le fil d'un photographe et sait immortaliser le bon instant qui laissera passer une émotion ou une situation amusante. Son tempérament gai, son côté épicurien, sa spontanéité, son assurance surprenante laisse transparaître une joie de vivre. Elle cherche à rendre plus agréable la vie quotidienne. 
Sa vision est contemplative, parfois espiègle, mais toujours empreinte d'une certaine tendresse. Quand elle se laisse filmer, elle confie la caméra à sa sœur. 
Les vacances que la famille passe à Pornichet lui permettent de filmer le cercle familial. Vers 1927, son père loue la villa " Les lianes " (avenue Gabrielle), puis vers 1930, il achète la Villa Welcome (avenue Collet, derrière l'Hôtel de l'Océan). La villa Welcome a été construite vers 1910 pour une mondaine parisienne - que l'on disait artiste et qui l'aurait peu fréquentée - et elle est vendue avec tout son mobilier et la vaisselle (faïencerie bretonne). À cette époque, la villa est encore entourée de nombreux pins. La villa comporte deux étages, dispose de six chambres, d'une grande cuisine et d'un petit salon, d'une salle à manger, d'une salle de bain et au rez-de-chaussée d'un WC ; il y a l'eau courante et le chauffage central. Les Guilloux viennent en train de Laval avec leur domesticité. La famille les rejoint durant l'été. Les épouses restent avec les enfants et les maris arrivent en voiture pour le week-end. 
La villa est vendue au décès de Mme Guilloux. Elle est démolie et le terrain sert à l'édification de l'immeuble " Concorde " en bord de mer. 

Les films réalisés pendant les vacances sont montrés, durant l'hiver à Laval, dans le cercle familial et à des amis. Les scènes avec les "domestiques " faisant le café et la lessive se déroulent dans le jardin de la Villa Welcome. L'une d'elles, dévouée et active, restera jusqu'à sa mort au service de Mme Guilloux, l'autre, surnommée Nana par les enfants, servira Marie-Louise Fournier. 

Pendant la guerre, Odette Guilloux photographie Laval bombardée. Ses films tournés précédemment, restés dans la maison de Laval occupée par les Allemands, seront débobinés par ceux-ci et abandonnés en vrac. Odette Guilloux les remet en état dans les années 50, lorsqu'elle recommence à filmer le cadre familial. 
Elle procède elle-même au montage de ses films, y incluant des titres et rédige des fiches manuscrites avec le détail de ses prises de vue. Ses films continuent de montrer son quotidien estival, et retracent ses voyages en Italie, en Corse ou en Mayenne.

Odette Guilloux se marie à l'âge de 42 ans avec un veuf, M. Charles Perin. Elle a peu voyagé, si ce n'est en France, en Italie et en Corse. Autodidacte, elle a cependant fait partie d'un club de cinéaste amateur après la guerre, sans toutefois participer à des concours. Bien que fréquentant des amis cinéastes, elle n'est pas vraiment cinéphile. 
À partir de 1984, elle cesse de filmer, mais pratique encore un peu la photographie. Elle décède 11 ans plus tard, laissant derrière elle des heures de films magiques, retraçant avec curiosité et tendresse, des moments de bonheur de la famille Guilloux.

 

Propos recueillis auprès de M. et Mme Sarazin le 14 avril 2004.

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