Nicolas Tonnerre-Le Joncourt, entretiens et images Gilbert Nexer, 2009.

Sur une carte postale de la Bretagne Pittoresque (n° 7107) avec image de l'île de Groix et de Port-Tudy (musique de harpe celtique), impression du titre "j'étais voilier à Port-Tudy".

Le beau-père de Nicolas Tonnerre , Louis Le Joncourt (né en 1879 à Douarnenez) était voilier et armateur de bateau de pêche à la voile). Nicolas Tonnerre a débuté sa carrière chez son beau-père (il avait épousé sa mère).
Louis Le Joncourt avait débuté sa carrière à Douarnenez puis est venu à Groix où il a installé une première voilerie sur la butte de l'usine Tristan (en face du café du pêcheur en 2009). Puis il a démangé sa voilerie dans un local loué à Mme Gravilian jusqu'en 1929. A cette époque, il achète pour 129.000 francs un ancien café Clément Greil a été son dernier locataire jusqu'en 1937).
Il y avait alors dans le quartier deux voileries, l'une derrière l'autre.Il a fermée sa voilerie en 1964.

Photographie de procession religieuse.

Nicolas Tonnerre (19 septembre 1919 groix- 8 janvier 2018 Ploemeur)débute à 4 ans et exerce jusqu'à ses 20-25 ans cette profession (de 1950 à 1955). Ensuite le voilerie n'a pas tenue. C'était un métier dur. Le métier se faisait accroupi, les coutures se faisaient à la main avec la paumelle (on doublait les lés). il explique la fabrication d'une grande voile exécutée à partir de lé de tissu de 60 cm de large cousues les unes aux autres, cousues à la ralingue. Il faisait la grande voile, le hunier, le foc, le grand foc, le second foc, le tourmentin. La trinquette était mise sur la draille avec un fil d'acier.
Louis Le Joncourt (père adoptif de Nicolas Tonnerre) faisait les plans sur du papier qui servait de patron pour couper les lés en fonction de la voile. L'écomusée de Groix possède un plan de Le Joncourt pour le "Lutteur", premier bateau voilé par lui-même).

En fin de saison, quand les bateaux désarmaient, , la voilure était ramenée à la voilerie. Les voiles étaient mises à sécher avant d'être stockées. la manipulation se faisait à la main. Pour les montée et les descendre du grenier, où elles étaient stockées, il fallait trois hommes pour la manipulation. Le grenier servait pour stocker les voiles. Le rez-de chaussée servait d'atelier où de lieux où les voiles séchaient. Pendant l'hiver le volier faisait les réparations et parfois effectuait des voiles neuves. dans les années 1930, il y avait beaucoup de travail car il y a eu un renouvellement de la flotte de btaeaux.