Opération Author I, un débarquement dans les Côtes d'Armor [43640]

2025 précisément | Ludine BERRY | Énora BENON | Anaïs SINQUIN | Léo-Pol SELLIN

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Film amateur | Bretagne

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- Genre
- Montage d'archives
- Durée
- 00:04:37
- Coloration
- Noir & Blanc
- Format durée
- CM - Court métrage
- Format original
- Fichier numérique
- Son
- Sonore
- Descripteurs
- Débarquement - 1944-1945 Libération - Bretagne - Côtes-d'Armor (22)

Résumé+-

Ce film est un montage d'archives issues d'un corpus analysé et travaillé par les étudiants Enora Benon, Ludine Berry, Léo-Pol Sellin et Anaïs Sequin dans le cadre d'un projet tutoré pour le Master Patrimoine et musée de l'Université de Bretagne occidentale. Il est enrichi du dossier pédagogique Visages et récits des libérations en Bretagne.

Les extraits utilisés dans le film sont à titre d’illustration et ne reflètent pas toujours fidèlement les lieux mentionnés. Seul le propos historique est authentique.

Pour aller plus loin+-

Ce film est un montage d'archives issues d'un corpus analysé et travaillé par les étudiants Enora Benon, Ludine Berry, Léo-Pol Sellin et Anaïs Sequin dans le cadre d'un projet tutoré, faisant partie du dossier pédagogique Visages et récits des libérations en Bretagne.

L'opération Author I, menée entre le 10 août et le 11 août 1944, constitue un épisode méconnu mais crucial de la Seconde Guerre mondiale en Bretagne. Son objectif principal était de fournir un soutien logistique essentiel à la IIIe armée américaine du général Patton engagée dans la libération de la région et notamment dans la réduction de la poche brestoise assiégée depuis le 7 août 1944.

Contexte stratégique

Après la percée d’Avranches le 1er août 1944, les forces Alliées entrent en Bretagne et progressent rapidement à travers la France. Des poches de résistance allemande subsistent, notamment à Brest. Les ports majeurs de Saint-Malo, Saint-Brieuc, Morlaix et Roscoff sont inutilisables ou incapables d'accueillir de grands navires, les Alliés doivent alors trouver une alternative pour ravitailler efficacement leurs troupes.

La plage de la Lieue de Grève, à Saint-Michel-en-Grève, est choisie pour sa superficie et sa topographie favorables au débarquement de matériel lourd.

Le 10 août 1944, le général américain Georges Patton ordonne à son homologue Herbert Eearnest de prendre la ville et de s’établir sur la plage.

En collaboration avec le réseau de la résistance trégoroise, les Américains capturent les soldats allemands occupant les lieux et débarrassent la plage de toutes installations pouvant compromettre le débarquement tels que des pieux, des châssis et champs de mines installés par l’armée allemande.

Déroulement de l'opération

Le 11 août 1944, trois navires de débarquement de chars Landing Ship Tank (LST) s'échouent volontairement sur la Lieue de Grève. Escortés par des destroyers anglais, le Hothal et le Middlesex et la frégate française La Découverte, ces navires transportent des vivres, du carburant et des munitions destinés aux troupes du général Patton, alors en route vers Brest.

Des GMC, des camions-cargo américains, effectuent des allers-retours sur la grève pour transporter les jerrycans de carburant et autres fournitures. Parallèlement, les navires évacuent les blessés et les prisonniers allemands de Brest vers l'Angleterre. Cette rotation logistique se poursuit pendant deux jours et deux nuits, au rythme des marées.

Impacts et suites de l'opération

L'opération Author I permet de ravitailler efficacement les forces alliées engagées à Brest, contribuant ainsi à la libération de la ville. Suite à ce succès, d'autres débarquements ont lieu à Saint-Michel-en-Grève jusqu'à fin septembre 1944, totalisant plus de soixante opérations, 81 livraisons et 60 000 tonnes de matériel débarqué.

Le nombre de LST s’échouant sur la plage sera croissant, allant jusqu’à 17 navires. Ces missions, bien que moins connues que le débarquement de Normandie, furent essentielles pour assurer la continuité des offensives alliées en Bretagne.

Réactions locales et mémoire

L'arrivée des troupes alliées suscite une grande curiosité parmi les habitants de Saint-Michel-en-Grève. Nombre d'entre eux se rendent sur la plage pour observer les opérations et interagir avec les soldats, recevant parfois des vivres, du savon ou des cigarettes en signe d'amitié. Aujourd’hui, une stèle érigée à la Lieue de Grève commémore l’opération et les hommes qui y ont participé.