Ce film est un montage d'archives issues d'un corpus analysé et travaillé par les étudiants Enora Benon, Ludine Berry, Léo-Pol Sellin et Anaïs Sequin dans le cadre d'un projet tutoré pour le Master Patrimoine et musée de l'Université de Bretagne occidentale. Il est enrichi du dossier pédagogique Visages et récits des libérations en Bretagne.
Les extraits utilisés dans le film sont à titre d’illustration et ne reflètent pas toujours fidèlement les lieux mentionnés. Seul le propos historique est authentique.
Occupée depuis juin 1940, Rennes est libéré le 4 août 1944. Cependant, la libération de la ville n’est pas à mettre au seul crédit des forces américaines. En effet, ces dernières se heurtent à la résistance des unités allemandes installées à Rennes. Ce retard amène l’artillerie américaine à pilonner la ville. Profitant de ces derniers instants, les Allemands font partir des trains de prisonniers alliés en direction de l’Allemagne et détruisent les ponts de la ville.
Cependant, le 3 août 1944, les FFI réussissent à entrer dans la ville et à prendre la mairie de Rennes, permettant au Gouvernement provisoire de la République française de mettre en place son administration dans une grande ville française.
Ainsi, malgré l’absence d’images de la libération de la ville par les résistants dans les films de la Cinémathèque de Bretagne, Rennes est libérée conjointement par l’armée américaine et les résistants français.
L’armée américaine entre sans résistance dans Rennes le 4 août, après l’évacuation des derniers Allemands la nuit précédente. Ces instants sont documentés par les Archives américaines et se retrouvent au sein des films de la Cinémathèque de Bretagne, comme dans Archives américaines 2.
Le second aspect tourne autour de la symbolique associée à la Libération. Dans l’enthousiasme qui suit la journée du 4 août, les Rennais s’attellent aussi bien à la destruction des images associées à l’ennemi, qu’à la mise en valeur de figures et de symboles de la liberté retrouvée. Le film Libération à Rennes illustre cette réalité avec des séquences montrant, entre autres, une séance de tir sur un portrait d’Hitler transformé en cible dans la niche de l’ancienne statue de l’union de la Bretagne à la France.
Enfin, le film Civilians with collaborationists, Rennes, France illustre également un autre aspect important de la Libération : la question de l’épuration. On y voit notamment l’arrestation de plusieurs collaborationnistes par les forces de l’ordre. L’aspect genré de l’épuration est aussi retracé par le film Rennes France ; mobile broadcasting station, Granville, France, qui montre une femme tondue, couverte d’un liquide et exposée dans les rues de Rennes.
Épilogue
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