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Rumengol, courses cyclistes [3372]

1946 précisément | Joseph BOTHOREL

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Film amateur | Bretagne
Fêtes patronales de Rumengol - concours de fumeurs sur le mur de l'enclos.
Sur le talus, les hommes allument tous et fument le cigare. Des enfants regardent. Des hommes et femmes sont installés à proximité, jusqu'au milieu de la route, tous attendent de voir passer les coureurs à pieds, et les cyclistes.
La course passe au milieu des habitants. La course cycliste suit.
GP Trois garçons sont assis sur un mur.
La course cycliste passe dans le village.

Tir à la corde dans le bourg, sous les encouragements du public présent.
Arrivée de Mgr Duparc. Une fanfare joue, le curé est avec des musiciens avec trombone, trompette et clarinette.
Procession du pardon, suivie d'une fanfare. La foule est rassemblée pour une messe. La procession reprend.

Des maçons sont au travail pour la construction de l'école des sœurs (actuel Institut rural).

Les sœurs et les jeunes filles sont en promenade au Château de Kerjean . Elles repartent avec des bouquets de fleurs.

Une fanfare. Mgr Fauvel s'entretient avec les fidèles.

Des petite filles jouent sur la plage, elle courent et jouent dans le sable.
Deux sœurs se font un sandwich dans un champ. Pique-nique avec des enfants.

Des adolescentes jouent dans les rochers, pieds nus.
Pique-nique dans la dune au bord de la plage.

La fontaine de Rumengol.

Joseph Bothorel (3 mars 1898 à Locmélar - 1995 à Brest) est ordonné prêtre en 1922. Il devient ensuite professeur jésuite et professeur d'anglais au collège Bon-secours à Brest en 1924. À cette période, il est également l'un des premiers aumôniers animateur de la première section des scouts de France de Brest.

En 1941, il est nommé recteur de Rumengol et doyen honoraire jusqu'en 1948, lorsqu'il devient recteur de Kergeunteun. En 1957, il prend les fonctions de supérieur de la maison de retraite du clergé diocésain Saint-Joseph à Saint-Pol-de-Léon et chanoine honoraire avant de prendre en charge la paroisse de Plonévez-du-Faou en 1960. Il se retire à Saint-Marc à Brest en 1970 où il anime le mouvement du troisième âge catholique "La vie montante". Il s'installe à la maison de retraite de Keraudren en 1993 où il décède le 31 mars 1995.

Joseph Bothorel (dit « Botho ») était attentif au monde qui évoluait, sensible à la modernité, il fut un des premiers prêtres à avoir une voiture et l'un des premiers à manier une caméra. Membre du Club des cinéastes amateurs de Brest, l’abbé Bothorel fait du cinéma amateur une activité pastorale dès les années trente. Pour lui, en tant que membre du Groupement des amateurs cinéastes catholiques, filmer en 8 mm la cérémonie de la promesse chez les scouts ou le Congrès eucharistique de 1936 c'est continuer son œuvre de prêtre. Il parle lui-même à propos de son activité cinématographique d' « une sorte d'apostolat ».

En 1932, alors professeur d'anglais au collège brestois du Bon secours et aumônier des scouts, il se souvient du projecteur à images fixes puis du projecteur Pathé-Baby que ses parents lui avaient offerts dans sa jeunesse, ainsi que des spectacles d'ombres chinoises qu'il improvisait au Séminaire de Quimper vers 1915. Convaincu que la réunion de Noël, où parents et enfants sont conviés, serait encore plus vivante grâce à de petits films tournés pendant les camps des louveteaux, l'abbé achète sa première caméra 8 mm chez un photographe de la rue de Siam à Brest. Il donne ainsi à certains enfants, qui filment leur aumônier de temps en temps, le goût de la technique cinématographique.

S'il fait seul les montages, il laisse à ses scouts ou à ses élèves du collège le soin de choisir les musiques d'accompagnement. Le cinéma d'amateur, par sa fonction de restituer les souvenirs, apparaît ici encore comme une technique favorisant la sociabilité mais aussi développant l'encadrement clérical.

Bien que l'abbé Bothorel filme parfois par curiosité personnelle, par exemple la revue navale de 1937 (en présence du président de la République Albert Lebrun, pendant laquelle des croiseurs tels que le Dunkerque et des torpilleurs des escadres de l'Atlantique et de la Méditerranée rentrent dans la rade de Brest), l'essentiel de son activité cinématographique reste lié à ses activités pastorales.

Peu de temps avant la guerre, il tourne pour la Jeunesse étudiante chrétienne féminine. Réalisé à partir d'un scénario écrit par un jésuite inspiré par la charité, le film raconte l'histoire de deux jeunes brestoises, l'une orpheline et l'autre pas, et montre des images uniques du Brest d'avant le bombardement de 1944.

Lorsqu'il est recteur de Rumengol à partir de 1941, il vise dans son objectif les travaux des champs, moissons à la faucheuse et battages, arrachages de pommes de terre, pour lesquels jeunes, vieux, garçons et filles se retrouvent encore dans les années cinquante. Il en fait des sujets de projection pour la Jeunesse Agricole Chrétienne ou pour les premières parties du cinéma paroissial. Bien cadrées, ces bandes, réalisées dans des campagnes en pleine transformation mécanique, économique, ont aujourd'hui une valeur en matière d'ethnohistoire.

Sources : Diocèse de Quimper et du Léon : “Bothorel Joseph,” Collections numérisées – Diocèse de Quimper et Léon : http://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/4786 .
Gilles Ollivier - En Envor

 

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