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Tante Mélanie [9308]

1989 précisément | Emmanuel AUDRAIN

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Film professionnel | Bretagne

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À 84 ans, Mélanie ne veut rien oublier de ce qui a fait sa vie. « Ici à Groix, c’étaient les mamans qui « guidaient », pour la raison que les hommes étaient en mer. Six mois, 7 mois absents…

À 11-12 ans, la petite fille était habillée « en bretonne ». Costume et coiffe. C’était la fin de l’enfance. « Il fallait aller travailler encore… »

Mélanie sait tout ce qu’elle doit au maître et à la maîtresse de l’école laïque de Locmaria… Même si le recteur tempêtait contre « l’école du diable ».

Indépendante, espiègle. Sur cette photo de ses 15 ans, devant la salle de danse, Mélanie précise : « On y allait en cachette… C’était pas travailler ça ! »

Sur cette autre photo, en forme de médaillon, cette toute jeune femme et ce bel homme, c’est elle et Jean son mari, émouvants de clarté.

« Vous savez à Groix, c’étaient beaucoup les mamans qui faisaient les mariages. Moi, j’avais dit à ma mère : « C’est lui et ce sera lui ! » Je voulais faire un mariage d’amour et c’est tout.

Jean naviguait sur les voiliers. Le thon l’été, la drague l’hiver… Sa vie à elle, c’était « le travail de terre ». « Y avait 3 vaches, y avait cochon. C’était pas jouer ! »

Lors de la tempête de septembre 1930, quand tant de bateaux se sont perdus, Jean était en mer. Il en est revenu mais ces heures noires restent toujours présentes.

Avec la même justesse, Mélanie confie la perte de ses deux garçons. 4 mois et 5 ans. Méningite et poliomyélite. « Mais y avait de la mortalité, y avait ! »

Jean eut tant de peine. Comment continuer à vivre ? «  Jean, lui ai-je dit, Nous ne pouvons plus avoir d’enfants, tu sais bien… Mais il nous reste les enfants des autres, à aimer. »

De cette absolue déchirure faire renaître la lumière.

Dans la boîte en fer des photos de famille, que d’enfants autour d’eux… Que de vie, que d’amis. Sur les images tremblantes d’un film super 8, on la découvre jupe relevée, chaussures à la main, marchant dans les vaguelettes du rivage.

« J’aimais rire, j’aimais ça ! »

Comme on la croit et comme on l’aime !

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