A l'occasion de son 50ème anniversaire, la société Territoires dresse un bilan des grandes opérations urbanistiques qui ont marqué l'aménagement du territoire de la Ville de Rennes et plus récemment de Rennes Métropole.

D’hier…
En 1954, Rennes compte 124 122 habitants et en 1962, 154 000. Avec 30 000 arrivées en 8 ans, c’est le plus fort rythme de croissance des villes de plus de 100 000 habitants. L’accroissement de la population sera régulier jusqu’en 1975, où l’on frôle la barre des 200 000.
Ce développement important est lié notamment à l’arrivée d’une population qui quitte les campagnes pour chercher du travail en ville, et à une industrialisation nouvelle à l’image de l'usine Citroën qui comptera jusqu'à 13 000 salariés dans les années 1970.
Pour accueillir les nouveaux habitants dans de bonnes conditions, la Ville de Rennes adopte en 1958 un plan d’urbanisme directeur et crée des sociétés d’aménagement liées à des opérations spécifiques. En 1975 une nouvelle structure voit le jour : la Société Anonyme d’Economie Mixte Rennaise de Rénovation (SRR).
Les premières opérations démarrent dans une ville sinistrée à 58% suite à la guerre. Il s’agit d’autre part de résorber l’habitat insalubre. 30% des logements n’ont pas l’eau courante
Les premières interventions concernent la rue de Brest et le quartier de Bourg – L’Evesque. Le mode opératoire : tout raser puis rebâtir. Une partie des habitants sont relogés dans la cité d’urgence érigée à la périphérie ouest de la ville, à coté de la ferme de Cleunay, d’autres rejoignent les HLM de Maurepas dont la construction vient juste de commencer.
Pour les opérations suivantes, sur les secteurs Dinan – Saint Malo, puis Saint-Malo – Ille, ou encore la rue Capitaine Dreyfus, Chézy – Dinan ou le Bas des Lices, la nouvelle politique vise à construire des immeubles d’habitation à la place des maisons insalubres ou des locaux artisanaux ou industriels qui iront s’installer dans des zones qui leur sont plus spécialement destinées.
De plus en plus, à partir des années 80 et des opérations « Bords de Vilaine » ou des interventions sur les quartiers Saint-Hélier puis Alphonse Guérin, ou autour du Centre Commercial du Gros Chêne à Maurepas ou de Kennedy à Villejean, il s’agira de proposer des cellules commerciales au rez-de-chaussée des immeubles d’habitation, afin de mixer fonctions économiques et résidentielles. La S2R et l’architecte – urbaniste Alexandre Chemetoff seront distingués en 1993 par un SEM d’Or pour les Bords de Vilaine (1), qui concerne les deux secteurs du Mail et de la Mabilais.
A partir des années 90, la S2R intervient dans le district de Rennes, comme pour les zones d’activités économiques d’Ecoparc à Montgermont ou des Bretins à Saint-Gilles. Des opérations de logement suivront à Acigné avec la ZAC du centre puis la ZAC Vert Village à Montgermont et à Thorigné-Fouillard la ZAC Lande de Brin.

… à aujourd’hui
Depuis 2000, le périmètre d’intervention de la SAEM a changé. La ville centre fait maintenant partie d’une communauté d’Agglomération : Rennes Métropole. La Ville de Rennes a cédé la moitié de ses parts à Rennes Métropole et la société a pris en 2001 un nouveau nom : Territoires, Société d’Aménagement du Pays de Rennes.
En 1987, la SAEM comptait 7 collaborateurs, ils ne sont toujours que 10 en l’an 2000. La hausse est ensuite régulière avec 2 à 3 arrivées chaque année. En 2006, 7 personnes venues de la SEMAEB rejoindront l’entreprise, amenant avec elles 6 opérations.
Territoires intervient à ce jour dans 22 des 37 communes de l’agglomération, pour leur compte ou celui de Rennes Métropole.

Avec la participation de : Jean- Marie Arnar, Eric Beaugé, Guy-Marie Vergneau, Thomas Saglio et Emmanuel Couet.