8 janvier 1936. Emmanuel Vaillant, ancien peintre décorateur en bâtiment reconverti dans la photographie, s'empare de sa caméra 9,5 mm pour témoigner de l'inondation qui fait rage dans le pays Nantais. Depuis maintenant plusieurs semaines, de fortes pluies s'abattent sur la ville et ses environs, faisant monter le niveau de la Loire jusqu'à atteindre plus de 9 mètres.

À Nantes, la solidarité s'organise. Quai Turenne, en plein centre-ville, on tracte les voitures prises au piège par la montée des eaux, grâce aux autocars.

Quai Brancas, on improvise la gestion de la circulation.

Ici, le Quai de l'hôpital, aujourd'hui disparu.

Rue d'Orléans, l'eau atteint même le sommet de la voute du pont, disparu également peu de temps après à la suite des travaux de comblement de l'Erdre.

Plus au nord, le Quai des Tanneurs est quant à lui l'un des plus éprouvés.

Moins importante que les crues de 1872, 1904 ou 1910, celle de 1936 fut néanmoins particulièrement marquante et destructrice.