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Vacances à Pornichet 1929 [3793]

1929 précisément | Odette GUILLOUX

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Film amateur | Bretagne
Carton "Vacances 1929".

Panneau de la villa "Les lianes".
Pornichet, La villa « Les Lianes » avenue Gabrielle (louée par les Guilloux entre 1927 et 1929).
Un couple est à la fenêtre grande ouverte. D'autres membres de la famille y viennent. Une femme tient une casserole. L'ambiance est joyeuse.

Une femme et une petite fille sont dans le jardin. Elle peigne et coiffe la petite fille. GP La petite fille, l'air sérieux, un second enfant en arrière-plan. Ils s'embrassent sur la joue et fixent la caméra. La petite fille tient un ballon entre les bras. GP Enfants qui fixent la caméra, souriant.

Les femmes et les enfants jouent au ballon dans le jardin avant de la maison.

La famille Fournier se rend à la plage, deux enfants, vêtus de gilet et chapeau devancent les adultes. Munis de haveneau, (épuisette) pelle et seau, la famille prend la direction de la plage, en traversant les rues de la ville.
PR Les enfants sont assis sur le sable et ôtent leurs chaussures, récupèrent leur affaires et descendent sur la plage. Ils sont en maillot de laine.

Carton « Sur la plage ».
Sur le sable, les enfants accompagnés d'une femme font un château de sable. Le château de sable est décoré de coquillages et de branchages. Les enfants sont assis autour, affairés. Ils détruisent ensuite le château, marchant dessus.

Trois enfants jouent dans le sable à l’aviron au fond la jetée. A l'aide de leur pelle, ils miment le mouvement de rame.
Jeux dans le sable.
La famille court dans le sable vers la mer, les adultes chahutent. Ils portent un peignoir blanc ou une serviette en guise de peignoir.
Ils avancent dans l'eau, jouent avec un ballon. Deux adultes mouillent un enfant.
Odette Guilloux court vers l'eau avec un ballon, un homme court derrière elle, la plage et les villas en arrière-plan.
Une dame se baignant avec ses perles (Mme Bouglin).
Sur la plage, la famille est installée. Un homme dirige un cerf-volant.
Le cerf-volant dans le ciel.
L'homme le range.

Des enfants sucent des sucettes devant une cabine de plage. Un enfant mange un sandwich.

Une femme pratique la pêche à pied, son panier en bandoulière. PR Ses mains ramassent des coquillages.

Un couple muni d'un haveneau marche sur la plage. Ils pêchent dans l'eau à mi-cuisses. Odette Guilloux mets leur pêche dans son panier en bandoulière. Elle est souriante.

Munis de haveneaux, un couple pêche entre les rochers recouverts d'algues (goémon) à Sainte-Marguerite de Pornichet.

Devant le Château des Tourelles, une dame grimace devant une sèche (Mme Fournier). Elle tient une étoile de mer dans l'autre main.

Carton « Pardon de Sainte-Anne d’Auray »,
Une cérémonie se déroule. Un reposoir « Gloire à Sainte Anne » surplombe la scène. Femmes et hommes, bigoudènes, bretonnes en coiffes et bretons en costumes regardent la cérémonie. PR Femmes et hommes en costumes.

La procession de la statue de Sainte Anne débute.
PE La foule, un homme allume sa pipe.

Carton « La fontaine miraculeuse »
La façade du musée Nicolazic en arrière plan, les pèlerins se pressent autour de la fontaine miraculeuse. Un homme perché sur la fontaine verse avec une bouteille de l'eau miraculeuse sur les mains qui se tendent vers lui. Un homme agenouillé au bord de la fontaine vient de tremper la main dans l'eau. Une fillette remonte sa manche pour faire de même. Un mendiant portant une pancarte autour du cou regarde la tasse qui lui sert à mendier.

Une famille pique-nique dans l'herbe, sous un arbre.
Un couple est allongé dans l'herbe, fumant cigarette et pipe.

Le groupe se déplace, leurs affaires sous les bras. Ils rejoignent un parking ou les voitures sont garées.

La Baule, entrée du parc des Dryades.
La famille Fournier vient se promener dans le parc. Des enfants font du cheval à bascule, accompagnés par des adultes.
PR Une femme pousse une petite fille sur un manège. Elles rient.
Des enfants jouent sur un manège.
Une petite fille fait de la balançoire sous des arbres, poussée par une femme.
La famille descend de grands escaliers.
Une femme court dans le parc, souriant, tenant deux petites filles par la main.
Un homme porte les deux filles sur ses épaules, en souriant. Il porte une casquette de marin.

A Pornichet, recherches de coquillages sur la plage (des coques) à l'aide de râteaux. Une femme montre les coques qu'elle a ramassé. PR Le seau est rempli.

Sur la plage, à marée basse, des enfants font un monticule de sable à l'aide de leurs pelles. Une femme les aide à tasser le sable. Elles montent, triomphantes, sur le tas de sable, l'Hôtel de l'Océan en arrière-plan. Depuis le tas de sable, elle en lance en direction de la mer. PR Les pieds sur le tas de sable grignoté par la mer à marée montante.
PE La plage au rythme des vacanciers.
Les deux petites filles jouent sur le sable.

Une femme remet leur bonnet de bain à deux enfants. Elles vont se baigner. Ils barbotent au bord de l'eau.
La femme et les enfants remontent de la mer en courant. Ils se sèchent sur la plage, près de la cabine, pendant que la femme se change dans la cabine. GP Une petite fille, peignoir sur les épaules, grelote de froid. C'est l'heure du goûter.

Un homme en maillot de bain et deux femmes en peignoir marchent sur le sable mouillé. Ils posent leurs peignoirs et courent jusqu'à la mer.
GP Un couple chahute dans la mer. Mme Boeglen porte ses perles en se baignant.
Un homme aide une femme à apprendre à nager, il lui tient le menton.
Deux femmes nagent côte à côte.
Deux hommes plongent et sautent dans l'eau. Ils rient. GP Visage d'un nageur à moustache, bonnet de bain sur la tête. En arrière-plan, un immeuble dit « squelette » est en cours de construction (il n’ a jamais été achevé sur le remblai).
GP Mme Boeglen nage jusqu'à la caméra, elle sourit. Une femme nage jusqu'à la caméra, Mme Boeglen passe devant en tirant la langue.

Une voiture est garée le long du trottoir. Les passagers descendent.

Panneau Saint-Marc sur Mer.
La plage, les vagues s'échouent contre les rochers.
PE Quelques vacanciers marchent sur la plage, des cabines sont installées en bord de plage.
Les vagues s'échouent contre les rochers.

Odette Guilloux, épouse Périn (1904-1995) est issue du mariage en 1901 de Mme Vve Baugé, née Loiseau (1870-1971) avec M. Louis Guilloux. Le premier mari de Georgette Loiseau , M. Charles Baugé décède en 1900, et son épouse, femme énergique et intelligente, développera, avec son nouveau conjoint, le commerce de quincaillerie en gros, métaux non ferreux, à Laval. L'entreprise fournit tout l'Ouest et se trouve dépositaire de la marque de la " Vieille Montagne " à Hennebont. 

Issue de la bourgeoisie commerçante de Laval, Odette Guilloux n'aura aucune activité professionnelle. En 1929, ses parents lui offrent une caméra Pathé Baby. Disposant de temps libre, elle s'adonne à divers hobbys comme la photographie (qu'elle pratique avec sa sœur aînée, mère de Monique Sarazin, dans la maison du quai à Laval, où elles installent une chambre noire), le théâtre (elle joue la comédie dans une troupe d'amateurs de 1930 à 1936), pratique le dessin et l'aquarelle et s'exerce avec habileté à de nombreux travaux manuels (broderie) et de décoration. 
En même temps, elle prend des cours de chant (répertoire d'opéra) et se produit dans des spectacles locaux où elle remporte quelques succès. 
Elle pratique la pêche dans la rivière La Mayenne. Elle confectionne de la pâtisserie et des petits-fours. Plus âgée, elle se passionne pour les fleurs de son jardin. 
Elle possède le fil d'un photographe et sait immortaliser le bon instant qui laissera passer une émotion ou une situation amusante. Son tempérament gai, son côté épicurien, sa spontanéité, son assurance surprenante laisse transparaître une joie de vivre. Elle cherche à rendre plus agréable la vie quotidienne. 
Sa vision est contemplative, parfois espiègle, mais toujours empreinte d'une certaine tendresse. Quand elle se laisse filmer, elle confie la caméra à sa sœur. 
Les vacances que la famille passe à Pornichet lui permettent de filmer le cercle familial. Vers 1927, son père loue la villa " Les lianes " (avenue Gabrielle), puis vers 1930, il achète la Villa Welcome (avenue Collet, derrière l'Hôtel de l'Océan). La villa Welcome a été construite vers 1910 pour une mondaine parisienne - que l'on disait artiste et qui l'aurait peu fréquentée - et elle est vendue avec tout son mobilier et la vaisselle (faïencerie bretonne). À cette époque, la villa est encore entourée de nombreux pins. La villa comporte deux étages, dispose de six chambres, d'une grande cuisine et d'un petit salon, d'une salle à manger, d'une salle de bain et au rez-de-chaussée d'un WC ; il y a l'eau courante et le chauffage central. Les Guilloux viennent en train de Laval avec leur domesticité. La famille les rejoint durant l'été. Les épouses restent avec les enfants et les maris arrivent en voiture pour le week-end. 
La villa est vendue au décès de Mme Guilloux. Elle est démolie et le terrain sert à l'édification de l'immeuble " Concorde " en bord de mer. 

Les films réalisés pendant les vacances sont montrés, durant l'hiver à Laval, dans le cercle familial et à des amis. Les scènes avec les "domestiques " faisant le café et la lessive se déroulent dans le jardin de la Villa Welcome. L'une d'elles, dévouée et active, restera jusqu'à sa mort au service de Mme Guilloux, l'autre, surnommée Nana par les enfants, servira Marie-Louise Fournier. 

Pendant la guerre, Odette Guilloux photographie Laval bombardée. Ses films tournés précédemment, restés dans la maison de Laval occupée par les Allemands, seront débobinés par ceux-ci et abandonnés en vrac. Odette Guilloux les remet en état dans les années 50, lorsqu'elle recommence à filmer le cadre familial. 
Elle procède elle-même au montage de ses films, y incluant des titres et rédige des fiches manuscrites avec le détail de ses prises de vue. Ses films continuent de montrer son quotidien estival, et retracent ses voyages en Italie, en Corse ou en Mayenne.

Odette Guilloux se marie à l'âge de 42 ans avec un veuf, M. Charles Perin. Elle a peu voyagé, si ce n'est en France, en Italie et en Corse. Autodidacte, elle a cependant fait partie d'un club de cinéaste amateur après la guerre, sans toutefois participer à des concours. Bien que fréquentant des amis cinéastes, elle n'est pas vraiment cinéphile. 
À partir de 1984, elle cesse de filmer, mais pratique encore un peu la photographie. Elle décède 11 ans plus tard, laissant derrière elle des heures de films magiques, retraçant avec curiosité et tendresse, des moments de bonheur de la famille Guilloux.

 

Propos recueillis auprès de M. et Mme Sarazin le 14 avril 2004.

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