Images de villages

Depuis 24 ans, les liens tissés avec le département de Loire-Atlantique s’inscrivent dans une démarche visionnaire visant à collecter la mémoire filmique de ce territoire grâce à une complémentarité de compétences entre les Archives départementales et la Cinémathèque de Bretagne. Rares sont en effet les Archives départementales qui se sont ainsi engagées à préserver les archives intimes de leur territoire, reconnaissant très tôt les valeurs historiques et culturelles aux images animées. Au côté des photographies et des archives papier, elles représentent des sources précieuses documentant les temps passés.

A ce jour, plus de 3 000 films collectés, documentés et conservés par la Cinémathèque de Bretagne représentent les archives vivantes de la Loire-Atlantique, des années 1920 à aujourd’hui. Parmi les fonds les plus emblématiques, il y a celui de l’entreprise LU, les films des Chantiers de l’Atlantique ou encore l’œuvre de Michel Body, cinéaste amateur passionné, enseignant en lycées professionnels qui a su utiliser le cinéma comme un outil de création et de transmission dès les années 50.

Images de villages est également un fonds remarquable. Entre 2001 et 2005, la Maison de la culture de Loire-Atlantique a développé un projet de long cours visant à saisir sur le vif la vie quotidienne de communes rurales au début des années 2000. Ce projet s’est traduit par deux réalisations audiovisuelles : un documentaire fait à partir d’entretiens menés avec des habitants de neuf communes rurales et une fiction coconstruite avec ces mêmes habitants grâce à des ateliers d’écriture menés par des écrivains et scénaristes

Ce fonds, également composé de rushes, compte 170 éléments vidéo et audio (VHS, DVCAM, enregistrements sonores) représentant 139 heures et 44 minutes de visionnage et d’écoute. Il est constitué d’entretiens filmés conduits à partir d’une fiche enquête abordant diverses thématiques, et menés auprès d’habitants de toute génération racontant leur quotidien à Fégréac et Jans (2001-2002), à Couffé, Pont-Saint-Martin, le Pellerin (2002-2003), puis à Fay-de-Bretagne et Rougé (2003-2004) ; et enfin à Touvois et Saint-Père-en-Retz (2004-2005). 

Les mémoires audiovisuelles de Loire-Atlantique sont d’une rare richesse et diversité. Leur préservation et leur transmission ont été possibles et se poursuivent grâce à la dynamique partenariale originale, fondée sur des missions d’intérêt général complémentaires entre les Archives départementales et la Cinémathèque de Bretagne.